Tower Ranger

Claironnée suite au succès de la série Jessica Jones, qui succédait brillamment à Daredevil, The Defenders était patiemment attendu depuis quelques temps et malgré les déceptions relatives que furent Luke Cage et surtout Iron Fist, on espérait retrouver dans ce "Cross Over" une exécution digne des premiers épisodes du Diable de hell's Kitchen.

Logiquement, on se doutait que "The hand" serait l'axe narratif principal de cette rencontre de justiciers et le final de Iron Fist laissait présager une implication assez importante du personnage. On se souvient également que la présentation du groupuscule avait été faite ultérieurement, laissant donc espérer une immersion directe ou presque de nos héros dans un grand combat aux enjeux importants.

Il se passe bien des choses dans ces 8 épisodes mais surement pas la confrontation que les fans attendaient tant les auteurs n'hésitent jamais à reculer l'échéance tout en cumulant les incohérences pour livrer son climax.

N'hésitant pas à abuser maladroitement des filtres avec un premier degré assumé ( vert, jaune, bleu et rouge) pour situer les événements vécus par chaque personnage, le récit fera patienter le spectateur trois épisodes pour précipiter leur rassemblement. Trois épisodes qui auraient bien pu n'en durer que deux tant les intrigues sont mal équilibrés et ne présentent pas le même intérêt.

Mais le vrai gros problème de cette série reste encore L'iron Fist, qui en plus d'être difficilement supportable, devient le nœud d'un récit dont les partenaires et antagonistes ont plus d'intérêt que lui . Pire, il suffit que le récit l'écarte quelques temps du groupe pour que les interactions entre les autres protagonistes deviennent bien plus intéressants.

La deuxième partie de la saison, bien moins ennuyeuses n'élèvent que très peu l'ensemble et n'est pas aidée par des combats parfois illisibles et mal éclairés, bien loin des fulgurances de Daredevil.

Bizarrement, la série n'est pas la somme mais plutôt la moyenne des quatre qui l'ont précédé, c'est certes moins mauvais que Iron Fist, mais on s'élève à peine au dessus de Luke Cage. la scénario se développe systématiquement sur des compromis en tentant un mélange des univers et en groupant tous les personnages secondaires et les enjeux par des prétextes bancals.

The defenders n'est donc pas l'oeuvre enivrante que l'on espérait, tout au plus une aventure anecdotique du niveau d'un long cross over de l'arrowverse qui à l'inverse, n'affiche aucune velléité et se contente d'être une simple aventure bourré d'effets spéciaux et d'actions. Quand on sait que Netflix diffuse trois des séries de la CW, on est en droit d'être dubitatif sur l'avenir de ces super héros.