Un regard sur les prolétaires?
Misfits, c'est un extra-terrestre dans le monde de la série.
Certaines saisons vaudraient bien plus que 6, c'est certain, pour les efforts de réalisations, d'originalité, et le peu d'émotivité de la série - qui dénote un certain état d'esprit.
J'aime le travail des accents et des looks, typique banlieusards non branchés de la série, présentés comme des "loosers" d'une société où la réussite sociale semble la clé. Différentes des séries tendances où les personnages marginaux sont en réalité des anti-héros qui s'avèrent être des héros ; c'est ici tout le contraire : les personnages resteront des anti héros jusqu'à la fin.
Pas de sensiblerie, pas d'attachements outre mesure ni de culte de personnages, dans Misfits, ils passent et trépassent au gré des envies du réalisateur, sans pour autant s'attarder sur leur disparition. Oui, cela peut choquer des spectateurs habitués aux séries américaines, mais reprend néanmoins l'état d'esprit de séries britanniques (à la Doctor Who ou à la James Bond). Les personnages filent, les pouvoirs révèlent beaucoup des personnages, qui s'avèrent souvent creusés en profondeur. Oui, ils ont des pouvoirs, mais non, ils ne deviennent pas exceptionnels pour autant.
Une série à voir, parce qu'elle offre un nouveau regard sur des personnes perdues dans un système qui ne leur convient pas, et les exclus toujours.