Habituellement, les séries policières m'enniuent et les faux tribunaux me font rire. Mais ici, la force de la série tient dans la prestation de Viola Davis.
Il y a pas mal de choses qui sont "très américaines" (les scènes de cul où il faut à tout prix retirer le t-shirt mais garder le soutient gorge, la façon de réagir), et puis je n'apprécie pas l'esthétique des flash back (avec une lumière verdatre, c'est étrange) MAIS le scénario tient toujours la route et les personnages sont plutôt bien développés au cours des quatre saisons.
Le personnage principal, Annalise Keating, rappelle un peu le principe de Breaking Bad. Elle s'enfonce à partir d'une première "erreur" et le mensonge s'accentue jusqu'à brouiller toutes les lignes entre le vrai et le faux, le bien et le mal, à tel point qu'on se demande si le personnage portait déjà toute cette méchanceté en elle, ou si elle développe une nouvelle personnalité.
La raison pour laquelle j'ai mis un coeur c'est qu'il est rare de voir des séries tout public dont le personnage central est une femme noire. Cela donne lieu à de belles revisites de scènes classiques (comme celle du démaquillage), et permet de sortir d'une forme d'ethnocentrisme blanc ambiant.