Bagarres, crise d'adolescence et métaphysique (dans cet ordre)

Il y a des jours sans. Et des jours avec. Des jours où les planètes s'alignent, où l'on a le vent dans le dos et où toutes nos décisions sont des succès en puissance. Il y a des jours où l'on est dans la zone.
Et clairement, la zone, Neon Genesis Evangelion y a vécu une bonne vingtaine d'épisodes.
Au-delà d'une histoire simple mais efficace au possible (Pacific Rim si tu nous entends) c'est une des plus belles descriptions de l'adolescence qu'il m'ait été donnée de voir.
Rarement j'ai vu mieux décrit l'ambivalence de cette période, où l'horizon des possibles tétanise, ou les autres sont à la fois l'enfer et la voie de la rédemption, où l'on est tour à tour démiurge puis impuissant, mais toujours égoïste.
Et le générique putain.
Néanmoins, soyons franc, la fin part complètement en vrille, la série s'écroule sur elle-même, le truc se dévore lui-même, implose dans un final sans budget. Cela ne veut pas dire que je n'ai pas aimé cette introspection qui confine parfois à la branlette intellectuelle, je fais juste un constat : le destin des personnages principaux demeure pour le moins obscur tandis que les arcs narratifs patiemment tissés sont complètement laissés en plan.
Mais après tout, finir une série sur l'adolescence par une aporie, des contradictions insolubles et un trip psychédélique, en d'autres termes une crise, ça fait sens nan ?