Pourquoi ce titre ? Bien. Pour faire simple, « Holy Shit ! » fut grosso modo ma réaction suite au visionnage complet de cette minisérie.
Ollie étant, vous l’aurez deviné, la contraction du prénom du personnage au cœur de cette histoire. Olive Kitteridge.
Le synopsis nous apprend qu’on va découvrir 25 ans de la vie d’un professeur de maths en Nouvelle-Angleterre, plus précisément dans le Maine.
Petite parenthèse sur cet état américain, justement. La réalisation (Jane Anderson) et la production (Mister Tom Hanks ! Entre autres) ont réussi à retranscrire l’atmosphère unique d’un environnement bien réel.
Rien que pour 2014, on peut citer True Detective et sa Louisiane ténébreuse ; mais aussi la froideur qui se dégageait de la petite ville du Minnesota dans Fargo (FX).
Ici, c’est tout simplement pareil. On est en immersion d’une part à cause des paysages magnifiquement filmés. Sans trop s’y attarder, il y a eu quelques moments contemplatifs. De plus, à l’instar de Fargo mais en encore plus prononcé, on retrouve cette proximité humaine de la population.
Franchement, le scénario ne laissait transparaître rien d’extraordinaire. Surtout sachant que tout serait bouclé en 4 parties d’une heure ou presque, selon la durée des épisodes.
Cela dit, d’une manière générale, je dis bravo. Mission accomplie. Surtout en grande partie à cause de l’interprétation des différents acteurs.
À commencer par Frances McDormand (Olive) qui m’a régalée. On n’apprécie pas trop le personnage à l’accoutumée, assez carrée, autoritaire. Mais au fil de la route, on s’éprend pour elle. Justement pour ces mêmes traits de caractère, c’est ça qui est intéressant.
Elle m’a rappelé une prof de maths que j’ai eu au collège, stricte, qui est franche et n’éprouvant peu d’émotions en apparence.
Richard Jenkins, un habitué du drama sentimental/familial avec Six Feet Under. Égal à lui-même, c’était une bonne idée de le faire jouer le rôle du mari d’Olive. Il est très, très bon.
Ensuite arrive Bill Murray. Dommage qu’il fasse une apparition plus courte que je ne le pensais. Néanmoins, excellent, comme à son habitude. Sa présence fut précieuse pour le Series Finale qui, à mon sens, est le moins bon des épisodes.
Sans oublier les jeunes pouces. Ces rôles secondaires qui ont eu aussi leur importance. Notamment, le plus connu d’entre eux, Jesse Plemons (Friday Night Lights, Breaking Bad).
Au-delà des protagonistes, ce que j’ai également aimé c’est l’impression qu’avait été filmée la vie. Les hauts, les bas. La vie, la mort. Les jalousies, les petits secrets. La vieillesse, le handicap, les mentalités qui changent au fil du temps. Il y a vraiment, un côté Six Feet Under, toujours avec Richard Jenkins mais les cercueils en moins.
Personnellement, j’adore un bon petit générique avant de plonger dans un épisode. Celui-ci ne déroge pas à la règle, il est très réussi. Pas étonnant, c’est du HBO.
Ce qui m’a déplu, en revanche. Pas grand-chose en réalité.
Dans l’épisode 2, il y a Kevin Coulson adulte qu’on voit avec ses délires hallucinogènes. C’est bien foutu mais inutile. Surtout qu’on ne revoit plus le gamin par la suite. Également, le fait que dans la dernière partie, on se détache un peu du Maine pour New-York. Bien que c’était pour à mon avis pour confronter 2 modes de vie et pour introduire dans l’histoire la nouvelle copine de Christopher. D’ailleurs, elle était lourde à appeler sans cesse Olive, "Maman".
En tout cas, Olive Kitteridge est une excellente minisérie à la fois vraie, touchante et intimiste. Elle est en plus, très courte à regarder. Si vous êtes motivé, vous torchez l’intégralité en une après-midi. Bref, je vous la recommande fortement.