A l'essentiel, la série est un melting pot de personnages de conte, vivant tantôt dans contexte moderne, tantôt dans un contexte de fantasy (essentiellement : la forêt enchantée). Et ce qui m'a initialement attiré, c'est l'intriguant postulat qu'offrait la première saison : de retrouver, dans la petite ville de Storybrooke, des personnages de conte déracinés et ayant perdus la mémoire.
Lorsque je convoitais, initialement, Once Upon a Time, c'était pour cet « en attendant » à peine curieux : des séries qu'on regarde en attendant que les séries qu'on a vraiment envie de regarder soient disponibles. Mais je dois dire qu'à la longue la série a su s'en extirper, ne serait-ce que très légèrement. Là où Grimm, par exemple, y est resté misérablement planté. En dépit de la longueur de ses saisons (~20 épisodes de 45min), la série a su entretenir, dans une sorte de grand n'importe quoi, un intérêt raisonnable. Au point que j'attendis que la saison 3 se termine pour pouvoir la regarder à mon rythme.
Sur la saison 3 :
Et grand bien me pris, au moins au départ ! Parce qu'elle obligeait des personnages ne pouvant pas se blairer à coopérer, elle avait merveilleusement bien commencé, cette troisième saison. Les constantes prises de bec n'étaient enfin que ça : des prises de bec à la normalité salutaire, délaissant brièvement les postures et les-menaces-juste-pour-se-menacer-et-parce-que-ça-ferait-mauvais-genre-pour-la-fin-de-la-saison-si-on-s'affrontrait-vraiment-maintenant. Non, là, ils étaient obligés de rester ensemble. Pour ne pas dire : dans le même bateau. Et c'était fascinant.
Si la série su, jusqu'à la moitié de la saison, conserver de cet intérêt, voire même se lancer dans le vide en abandonnant ce qu'elle avait construit, elle s'est vu rattrapé par son principal problème : sa longueur. Et dans les longueurs, ce sont les défauts habituels qui ressurgissent : les méchants de dix ans d'âge mental articulant exagérément (oh, Z), les flashbacks omniprésents (d'ici la fin de la série, tout le monde aura eu le sien), les bons sentiments envahissants. Oh, elle est si obsédante, cette romance, qu'elle en dévorerait tout le reste.
Même si Regina (Lana Parilla) relève un peu le niveau, je n'étais pas convaincu vouloir continuer à regarder la série, l'an prochain. Les derniers épisodes m'y encouragent vaguement. La toute fin du 22, un peu tirée par les cheveux, me fait à nouveau me poser la question.
Trois saisons plus tard, Once Upon a Time fait-il toujours imperceptiblement mieux qu'en attendant ?