Contexte :
"Parasyte" ou "Kiseiju", est un manga de Hitoshi Iwaaki pré-publié dans les magazines Morning Open Shukan puis Afternoon entre 1988 et 1994, au Japon. En France, le manga sera édité par Glénat entre 2002 et 2004. Le manga se compose de 10 tomes et se classe dans la catégorie Seinen. Pour ma part, je vais me concentrer sur l'adaptation animée diffusée entre octobre 2014 et mars 2015, produite par le studio Madhouse : Parasyte The Maxim.
Synopsis :
Une nuit, de mystérieuses sphères abritant d'étranges parasites se répandent un peu partout à travers le monde. Rapidement, les créatures prennent possessions des habitants avec qui elles rentrent en contacts et se fondent dans la société. Mais les "hôtes" ainsi infectés commencent à montrer une certaine particularité : Ils se nourrissent des autres êtres humains...
Shinichi, jeune lycéen normal, est un hôte dont le cerveau a miraculeusement été épargné : Migi, un parasite ayant échoué dans sa tâche, a pris possession de sa main droite à la place. Cette situation inédite va déboucher sur une cohabitation pour la moins... tumultueuse.
Alors que Shinichi se démène pour gérer cette étrange situation, il prend aussi conscience de la menace qui plane sur ses proches... et sur l'humanité toute entière....
Critique :
Parasyte the Maxim est un excellent Anime ! Les thèmes abordés sont intéressants et travaillés, l'histoire est terriblement bien écrite et certaines scènes sont à couper le souffle.
Mention spéciale à la BO, qui est marquée electro et dubstep, ce qui, non seulement apporte une originalité certaine a l'anime, mais en plus rentre en résonance avec la froideur et le coté déshumanisé des parasites. Les dessins sont très dynamiques, rendant les combats très fluides et prenants, bien que le design des personnages soit un peu vieillot et old school (pour ma part, je n'aime pas trop, mais c'est probablement un choix artistique, dans le but de coller au manga datant de 1988).
On est de plus, tout de suite entraîné dans l'histoire, et on s'attache rapidement aux personnages. Concernant l'humour, j'ai trouvé que le duo Shinichi-Migi a un côté assez comique et certaines situations sont vraiment très drôles. La tension et les frissons des combats sont là et certaines scènes sont vraiment dérangeantes (attention, l'épisode 5 est une énorme claque bien qu'un chef d'oeuvre émotionnel).
Mais si Parasyte est un anime qu'il faut indéniablement voir, il possède quand même un petit défaut de mon point de vue : Il est très inégal dans son ton. Entre scènes très sérieuses et traumatisantes, se mêlent des scènes sans intérêts et un peu trop "vie quotidienne au lycée". Exacerbée par une certaine puérilité des personnages secondaires, nous avons là une oeuvre assez tiraillée entre la gravité de la situation qu'elle met en place et une certaine "niaiserie" ambiante.
Malgré ce défaut, Parasyte reste incontournable notamment grâce à l'intelligence de ses propos : l'anime brille par ses réflexions sur l'humanité et sa place dans la nature, sur la conscience collective de l'Homme, sur sa capacité à ressentir de l'empathie, sur les notions de bien et de mal, etc.
Alors oui, Kiseiju n'est pas à mettre entre toutes les mains : ça reste dur, violent et parfois cynique. Mais ça vous fera réfléchir tout en étant extrêmement bien ficelé et divertissant.
Critique originale