All sad people like poetry. Happy people like songs.

Une série de très grande qualité, sur tous les abords. L’histoire est profondément glauque, gothique et victorienne, créant une ambiance particulière qui nous happe dès les premières minutes et ne nous lâche pour ainsi dire plus jusqu’au final. On y ajoute à cela plusieurs des grands mythes littéraires de cette époque, créant ainsi des personnages et des intrigues très intéressants. Cette ambiance est bien sûr transcendée par une mise en scène, des décors, une photographie et des costumes magistraux, le tout accompagné d’une musique plus qu’envoutante.

On suit ainsi la destinée de Vanessa Ives, qui se retrouve plongée au cœur d’une classique lutte entre les forces du Mal. Ce qui a de fort dans cette série, c’est que même si on ne croit pas à une seconde à tous ces trucs, le côté fantastique apporté par certains éléments rend le tout crédible. Chaque saison se concentrera sur une menace différente, une quête différente, mais ce sera sans doute Evelyn Poole qui repartira avec le titre de meilleure méchante de la série. Bien que se focalisant sur son personnage central, la série ne négligera pas les autres membres importants du casting, nous servant ainsi des intrigues plus ou moins liées (et même carrément distinctes dans la dernière saison) permettant d’approfondir chacun et d’en apprendre plus sur eux.

Les épisodes sont généralement de très bonne facture et chacun apportera un petit quelque chose à un moment donné ou à un autre qui transcendera l’ensemble. Certains utiliseront des concepts intéressant pour adapter et rendre crédible certaines idées. Ce sera cependant bien cette ambiance si particulière et plaisante qui fera la grande force de cette série. Une ambiance dans laquelle évolue un casting de haute volée. Chapeauté par un fantastique trio Eva Green / Josh Harnett / Timothy Dalton, ils seront accompagnés par de nombreux autres acteurs toujours aussi bon et magnifiquement bien dirigés. Tout comme dans la mise en scène, on sent une véritable maîtrise millimétrée du jeu d’acteur, ce qui participe à créer cette ambiance aussi. On retiendra Billie Peper, dont le personnage connaîtra une grande évolution qu’elle a parfaitement embrassé, Harry Treadaway ou Reeve Carney qui interpréteront brillamment leurs personnages, et puis bien sûr Helen McCrory qui sera la seule a pratiquement voler la vedette à Eva Green.

Au final, Penny Dreadful est une série de très bonne qualité donc, sans doute une des meilleures à l’heure actuelle, et sans doute la meilleure du genre, dont le seul véritable défaut sera une conclusion à qui il manque un petit quelque chose pour vraiment faire tomber le rideau de façon magistrale.