Preacher était un comics qui trouvait sa force via des personnages invraisemblables ayant de longs échanges verbaux aussi irrévérencieux que possible se puisse tout en constituant une énorme critique sociétale. Il aura marqué son époque par son trash talk qui se mariait parfaitement dans une histoire loufoque mais néanmoins très riche en action.
Or ici la série commence bien. En visionnant le premier épisode, je me suis même dit que c'était relativement fidèle à l'esprit du comics... mais non!
Les personnages sont relativement bien représentés. Même si Jesse est plutôt passif au lieu d'être un veritable héros. Il veut garder son pouvoir d'ordre divin pour accomplir le bien, mais à aucun moment il ne se met vraiment en quête d'accomplir quoi que ce soit, ce qui est un peu effarant... Cassidy est fidèle au comics : barbare et la touche poilante de la série. Eugène et sa tête de cul est même incroyablement bien réalisée... Mais au final, le cast est rempli de personnages qui ne font en rien avancer l'histoire. Et c'est là que le bas blesse... On se fait chier là où ça devrait être sex, violence et rock'n'roll all the time! Que ce soit du côté de l'humour (parce que oui, les vannes sont lachées) ou de l'action (car oui, de la baston, tu verras), le tout tombe à plat... Un sentiment de vide finit par nous envahir. Et Dieu sait qu'il n'y a rien de pire. D'ailleurs où se trouve ce dernier?
Malgré ces bémols, le tout est très bien réalisé. Le traitement de l'image est léché. Les plans sont vraiment très sympas et parfois même inventifs. Et la photographie y est très belle. Les acteurs jouent bien. Les moyens ont été mis pour que ce soit réussi... Mais malgré tout, non, ça ne passe pas! Le manque complet de dynamisme de l'ensemble nous rend complètement perméable aux motifs de chaque protagoniste ainsi que le sort qui leur est réservé...
La fin de la saison 1 annonce que la saison 2 pourra enfin voir l'action du comics démarrer véritablement maintenant que toutes les bases de l'histoire ont été posées. Espérons que ce soit le cas, parce que dans le cas contraire, il n'y a aucune raison de se réjouir!