Gare aux producteurs qui réserveraient à « Rick and Morty » le même sort que Community ! Dan Harmon avait déjà fait un coup de maitre avec ces loosers magnifiques ne pouvaient faire mieux qu’un «community college ». Puis, sans raison apparente, on le vire de là… Sans doute des jaloux… Mais plutôt que de se décourager et disparaitre de la circulation, Dan revient avec ce chez d’œuvre qu’est Rick & Morty !
Un grand-père (alcoolo), son petit fils et tout un univers spatio-temporel à explorer ! Les prémices sont simples (et pas non plus incroyablement originales), mais la réalisation, elle, l’est ! Rick toujours avec ses répliques cyniques au possible, Morty, naïf comme ce n’est pas permis et des mondes nouveaux à explorer à chaque épisode qui permettent de ne jamais se lasser.
Tout en se focalisant sur les deux personnages éponymes, le reste de la famille est aussi présente ; le père Jerry au chômage et en quête éternel de reconnaissance, la mère Beth désabusée d’un mariage qui a perdu toute romance depuis belle lurette et finalement la sœur Summer qui en tant qu’adolescente qui se respecte ne cherche qu’à être populaire et accompagner Rick et Morty sur leurs aventures un peu « testostérone » exclusive.
Rick and Morty c'est la réalisation de tout ces délires absurdes que ceux qui s'intéressent un tant soit peu à la science fiction auront déjà imaginé. Des univers parallèles, la téléportation, les soucoupes volantes, les aliens, les pistolets lasers et les voyages dans le temps. A noter qu’il s’agit aussi tout simplement d’aventures, de découvertes dans des mondes inconnus, de trésors volés à des créatures étranges et de se sortir des emmerdes causées par Rick. Le tout avec des gags savoureux (ou pas…) qui permettent de bien se gausser devant ce petit bijou de série.
Je pense notamment à cet épisode (spoil à suivre…), où Rick and Morty fuit une dimension où la planète est transformée en terre aride (type Mad Max) suite à un voyage raté. Dans l’autre dimension, leurs « jumeaux » meurent d’une explosion et Rick et Morty doivent donc s’enterrer eux-mêmes. Ce qui nous donne une séquence splendide avec un Morty totalement traumatisé. Total Rickall, autre épisode majestueux, permet aussi de voir l’étendu de créativité des réalisateurs avec des personnages qui ne finissent plus d’apparaitre et des gags joués sur le téléspectateur lui-même.
Quant au dessin de la série, étant un nostalgique d’un temps plus simple, je trouve très rafraichissant de tomber sur un dessin-animé simple, fait à l’ancienne. Le générique de début en est d’ailleurs le parfait témoignage, sorte de bande annonce de la série qui permet d’avoir un aperçu de tout ce qui nous attend. Sur ce point, le générique me fait étrangement penser à celui des aventures de Tintin. Rien à voir au niveau des aventures, mais un style de dessin-animé similaire.
Il faut se laisser happer par cette série et accepter l’invitation au voyage qu’elle propose. Sur ce : Wuba lubba dub dub !