J’ai longtemps hésité à regarder cette série Netflix parce que je n’avais pas été convaincu par le film et peu par l’idée de départ. Finalement, je me suis laissé tenter et… j’ai été refroidi.
Après une catastrophe climatique et scientifique qui a transformé la Terre en un gigantesque glacier, un train de mille et un wagon transporte autour du monde les rescapés de l’humanité. Dans ce lieu clos, les classes sociales sont séparées les unes des autres en obéissant à des règles quasi sectaires au nom de la sainte locomotive (sic).
Après un premier tiers consacré à une enquête vite expédiée et peu crédible pour un meurtre atroce, le reste de la première saison dérive vers une révolte sociale qui sombre dans le ridicule. On comprend que les scénaristes ont souhaité introduire le personnage de Layton pour développer cette révolution, mais rien ne fonctionne. Et surtout pas lui avec ses faux airs d’Ezekiel de The Walking Dead, le charisme en moins.
Les incohérences sont nombreuses, les situations ne sont pas crédibles et les personnages s’enneigent comme les paysages alentour. Plus l’intrigue avance moins on y croit, jusqu’aux combats de la révolte qui sont d’une bêtise effarante. Ni les soldats ni les révolutionnaires ne réagissent de manière normale, les premiers se sacrifiant pendant que les seconds, bien plus nombreux, sont commandés par un débile mental : Layton.
Pire, les personnages eux-mêmes sont inintéressants, à part Jennifer Connelly qui incarne Mélanie et illumine de sa classe cette série et Annalise Basso, sous employée, en petite fille riche psychopathe. D’autres personnages auraient pu être passionnants s’ils avaient été creusés, mais les scénaristes ont voulu les multiplier sans approfondir leur psychologie. Certains apparaissent et disparaissent sans aucune raison. Le scénario prend d’ailleurs de jolis raccourcis pour débarrasser Layton de ses dilemmes sentimentaux.
Snowpiercer est un beau ratage sur lequel souffle un gentil blizzard pseudo social et délirant.