1001 wagons de long

Saison 1

Histoire/Scénario : L’histoire nous amène dans un futur proche où les humains vont être, sans le vouloir, la cause d’une nouvelle ère glaciaire. Wilford, un très grand ingénieur, va construire un énorme train afin de sauver ce qu’il reste de l’humanité. Ce dernier sera en perpétuel mouvement et va parcourir la Terre entière. Il sera destiné à certaines personnes seulement, ils disposent de tout ce qu’il faut pour survivre. Certains individus vont s’introduire de force dans le train avant son départ. On se retrouve donc avec André Layton, qui vit à l’arrière du train avec d’autres personnes qui n’y étaient pas conviés. Ils vivent comme des prisonniers et veulent atteindre les autres wagons afin de de vivre une vie descente comme les vrais passagers. La série démarre avec une espèce d’enquête sur un meurtre très étrange. Cette dernière ne sert que d’introduction à l’univers et aux personnages. On est dans un vrai univers de science-fiction, bien construit. C’est tout à fait normal vu que la série est inspiré d’une grande BD, le Transperceneige qui a déjà été adapté en film. Il faut comprendre que l’on est dans un huis-clos, où les derniers représentants de l’humanité se trouvent. Il y a des tensions entre les gens, surtout à cause des status. En clair, il faut voir l’histoire comme une métaphore de l’ascension sociale, ceux qui se trouvent à l’arrière qui sont presque considéré comme des animaux, vont vouloir avancer de wagons en wagons afin de vivre auprès des autres classes ; plus on avance plus les classes sont supérieures. La première classe vit dans une grande opulence. Cela peut paraître un peu manichéen au départ et très caricatural, mais plus on avance plus les faits deviennent crédibles, sombres et pas forcément prédictibles. Les personnages vont devenir bien moins simplistes, plus trop de grands gentils ni grands méchant, chacun ayant un but et étant prêt à tout pour l’accomplir. C’est très bien rythmé, on ne s’ennuie pas du tout. L’univers a tout pour lui, on a l’impression de voir une série de science-fiction spatiale dans un vaisseau. De plus, on ajoute un petit côté mystère, avec quelques révélations intéressantes, surtout en ce qui concerne le train et ses origines.

Musique/Son : La bande son n’a rien d’exceptionnel, on ne la remarquera pas vraiment, on est plus dans des sons d’ambiance.

Visuel/Réalisation : La réalisation est plutôt bonne pour ce genre de série. C’est surtout grâce à sa direction artistique, les décors, le train, les wagons etc…. Les effets spéciaux sont parfois bons et parfois complétements obsolètes.

Acteur/Doublage : Au niveau casting, on a de tout. Des acteurs qui surjouent constamment. D’autres qui sont très moyens au début puis qui s’améliorent un peu comme Daveed Diggs. Mais bien sûr certains sortent du lot, c’est le cas de Jennifer Connelly, excellente ici, ou d’Alison Wright.

Avis : Une très bonne série, un très bon univers, un mélange entre science-fiction et critique sociale. Avec un peu plus de budget, elle effacerait certains défauts.

Saison 2

Cette saison 2 reprend les bases dans la première mais elle les sublime. En effet, l'histoire prend un tournant très intéressant, là où on aurait pu croire que le but final des protagonistes était atteint, ce n'est finalement qu'une étape. De grands changements font leur apparition, de nouvelles menaces planent, de nouveaux personnages font leur entrée. Il faut dire qu'il y a un vrai travail fait sur l'évolution des personnages et leur personnalité. En clair, personne n'est ni bon ni mauvais, chaque personnage se balance entre ces 2 extrêmes. Certains mêmes subissent une évolution flagrante qui leur ouvre les yeux, On est dans un savant mélange entre un contexte de pure science-fiction mais avec une problématique social bien mise en avant. On a toujours ces questionnements sur les classes sociales, sur la place de chacun dans la société ; on vire même sur un côté un peu secte, avec le gourou qu'est Wilford et tous ces gens dévoués, une autre vision de la société très intéressante. Il y a toujours autant d'action, avec un peu de "politique", on pousse aussi dans une sf plus avancée. La série est entrain de créer un univers solide. Niveau réalisation, on ressent la hausse de budget, surtout en ce qui concerne les effets spéciaux qui sont bien plus actuels et plus nombreux. Niveau casting, l'ensemble est bien plus en phase que durant la saison d'avant, Sean Bean fait une grande entrée ici. Une très bonne saison qui crée de nouveaux enjeux et change intelligemment les bases de la série.