Space Dandy
7.4
Space Dandy

Anime (mangas) Adult Swim (2014)

Watanabe, je t'aime. Mais ne nous leurrons pas, ton grand-oeuvre est derrière. Il ne sera jamais dépassé, donc je ne t'en veux pas.

Tu peux faire des inepties flashy comme "Space Dandy", qui brasse du fan-service dans toutes les directions et ressemble à un trip sous acide. La surenchère dans les boobs et les booties, j'avoue que je ne comprends pas trop non plus, tu n'étais pas trop comme ça. ça a au moins un avantage, c'est que ça me fait aimer davantage "Samouraï Champloo", que je trouvais un peu futile, mais qui a tout de même le mérite d'être plutôt sobre et dépouillé.

Je n'avais pas aimé "Futurama", donc ça m'étonnerait que j'entre dans le délire de cette série. Mais je vais lui donner sa chance.

Bon, le héros ressemble à un personnage de l'épisode 8 de Samourai Champloo, hâbleur, vain et assez nul (notamment au tir au pistolet laser). Les sidekicks ne m'ont pas vraiment convaincu. Les personnages secondaires ont l'air plus intéressants, espérons que la série se concentrera là-dessus.

La série est en cours, donc je reviendrai compléter au fur et à mesure.

L'épisode 2, sur le gars qui fait des nouilles dans une dimension parallèle, ménage un moment de calme bienvenu.

L'épisode 5, sur la gamine qui peut transférer l'âme d'une personne dans un objet inanimé, est le premier qui me convainque : le design de la gamine me rappelle du Moebius, la partie du voyage en train est mignonne, et Dandy atteint presque l'aura d'un Lupin III (je n'y avais pas pensé, parce que les pitreries prenaient le dessus dans les épisodes précédents, mais c'est assez évident).

Episode 6 avec un scénario débile sur deux clans qui s'opposent sur une planète toute petite, mais sauvé par une hallucinante scène de surf finale, et la philosophie qui va avec.

Episode 7, à la Michel Vaillant : Dandy court les 24 h du Mans face à un bishonen, Prince. On retrouve tous les poncifs du film de course, mais la fin est assez culottée, même si je m'attendais à une pirouette de ce genre. A noter que cet épisode compte un nombre ridicule d'intertitres "Space Dandy" (environ 1 par minute).

Episode 8 déroutant. Je trouve l'humour assez mou, le Dr Gel pourrait être un vrai méchant d'opérette, mais il me laisse de marbre. Le délire sur Laïka, d'accord, mais la planète des hommes-puces... En fait je crois que Watanabe ressasse le travail qu'il avait fait sur "Dan et Danny", qui était un vrai dessin animé de SF parodique. Mais on est déjà au 3e épisode qui se conclut par l'explosion d'une planète et ça commence à s'essouffler, je trouve.

Episode 9 : Poétique, mais terriblement lent. On y trouve du charme au deuxième visionnage. Une planète qui a reçu une météorite voit les plantes évoluer, mais elles demandent à Dandy de leur retirer cette bénédiction empoisonnée qu'est la civilisation. De jolis moments antinarratifs, simplement musicaux. La civilisation plante est intrigante, mais aussi assez vite torchée.

Episode 10 : Même principe qu'"Un jour sans fin", sur la planète de Bételgeuse dont est originaire Meow. Où comment la métallurgie et une page de calendrier font une rencontre étonnante. Quelques détails en plus sur l'empire Gogol. Pas mal.

Episode 11. On continue dans la veine des boucles temporelles tordues, avec un alien en forme de livre qui peut manipuler à volonté la mémoire de ses victimes et manipule Dandy pour revenir sur sa planète d'origine, une bibliothèque géante. Bizarre et comme d'habitude, ça va tellement vite qu'on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages. Un peu de développement sur l'Empire Gogol (enfin !), par contre les sidekicks ne servent quasiment à rien.

Episode 12 - QT se découvre une passion pour la pêche au cours d'une chasse au caméléonien, un être qui copie l'apparence des autres au point d'ouvrir des interrogations vagues et infinies sur la notion d'identité. Une parodie assez marrante de "Qui veut gagner des millions ?".

Episode 13 : QT tombe amoureux d'une cafetière. Romance triste, avec un amour incompris, un peu comme celle de Jin pour une prostituée dans Champloo. Gros combat de robots géants à la fin, mais ça ne m'a pas vraiment transporté tellement le prétexte scénaristique du grossissement est cousu de fil blanc.

AU terme de cette première saison, je dirais que Space Dandy a un fort beau générique de fin (en japonais comme dans la version US) et quelques moments de grâce, mais que l'ensemble est très inégal et foutraque. Je préfère légèrement la version US.

Saison 2 : ép. 1 sans intérêt.
Ep. 2 - Quelques plans à tomber par terre, quand Dandy s'échoue sur une planète inconnue, force est de le reconnaître. Un méchant à la Majorah's Mask, et encore une belle scène de surf, cette fois sur les vagues du Pororoa de la rivière du temps (oui oui).

Ep. 3 très bon, avec un poisson astronaute qui revient sur sa planète et que personne ne croit quand il dit que le soleil va tout brûler. De fort belles images, notamment sur le bateau spatial. Beaucoup de créativité à tout va, à croire que la maturité esthétique arrive.

Ep. 4 : Dandy à la fac, épisode comédie musicale façon boy's band J-pop. Horriblement kitsch, mais bizarrement ça passe car la trame est très carrée.

Ep. 5 : Dandy part pêcher seul un poisson géant (artifice narratif : le vaisseau est bloqué et les autres restent glander). Une gamine qui rappelle Ed et de beaux moments, vraiment poétiques, quand Dandy traverse des décors grandioses sur une musique à la Ry Cooder. Des mouvements de mer stylisés qui rappellent beaucoup "Ponyo".

Ep. 6, sur un gentleman concurrence de Dandy qui séduit Scarlet. Des rires enregistrés sur des blagues nulles, très méta (comme on dit) (trop ?). Par contre Honey obtient enfin un développement de personnage un peu potable. Et Gel en catcheur m'a fait rire.

Ep. 7. Le commandant en chef de l'empire Jaicro décide de mener une double vie et de monter un rock band avec Dandy. Il doit choisir entre entamer une guerre sanguinaire ou aller au concert de gala. Référence à "Kids on the slope" ? Pas terrible.

Ep. 8 : Dandy se réveille en costume de pélerin de Compostelle sur une planète sans règle, sans chagrin, sans fatigue, avec une enfant mystérieuse. Il semble que ce soit les limbes en attendant la mort. Encore un épisode très onirique, avec une musique psychédélique qui rappelle du Hendrix. Absurde, mais j'ai bien aimé, même si le début rappelait un peu Chihiro.

Ep. 9 : Episode très gay-friendly, futile et flashy, sur un concours de danse cosmique. Scénario absurde.

Ep. 10 : Scarlet, poursuivie par un ex, engage Dandy pour que, le temps d'une semaine, il fasse semblant d'être son copain dans un complexe de vacances. Parodie d'épisodes à thème dans des vieilles séries comme "Ranma 1/2", etc... Romance mignonnette, belle OST.

Ep. 11 - Intro pastiche de Nouvelle Vague. Une ex de Dandy, en forme de boîte avec un coeur, revient, poursuivie par un ancien rival bidimensionnel qui menace la galaxie. Des moments poétiques sur une trame absurde.

Ep. 12 - Parodie d'anime judiciaire. Dandy accusé d'un meurtre. A la fin, enlevé par le Gogol Empire.

Ep. 13 - Enfin, le Dr Gel et Dandy se rencontrent. Scènes de batailles galactiques entre les deux empires. Enfin une bataille de mécha digne de ce nom ! Dandy est le réceptacle du Pyonium, qui permet d'aller et venir dans l'espace-temps, comme un dieu. Il refuse de devenir Dieu, entraînant un big bang et l'éternel retour. Comme beaucoup d'épisodes, je trouve les idées séduisantes, mais leur traitement graphique trop fait à la diable.

Cette deuxième saison est encore plus inégale que la première, avec peut-être moins de vide, mais encore moins d'unité, au sein même de chaque épisode. J'hésitais à monter ma note, mais c'est bien comme c'est.
zardoz6704
5
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le 24 janv. 2014

Modifiée

le 23 févr. 2014

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zardoz6704

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