J'ai franchement eu du mal à m'accrocher durant les premiers épisodes de la saison 1. La surenchère d'effets spéciaux me semblait injustifiée, je ne comprenais pas ces litres d'hémoglobines, ces ralentis et l'omniprésence de sexe. Une course à l'audimat grossière, croyais-je. Petit à petit cependant, les personnages, les dialogues et le scénario m'ont fait accepter ces effets, jusqu'à ce que je me rende compte qu'en réalité, le style choisi correspond exactement à la manière dont on racontait les histoires dans l'antiquité (en tout cas l'antiquité grecque): maquillage, emphase et exagération étaient le médium. Par ailleurs, sans doute l'auteur veut-il placer le spectateur dans le rôle du spectateur romain aux spectacles de gladiateurs, avides de sang et de spectacle acrobatique. Par ailleurs, les auteurs ont construits un récit qui ne peut être vraiment démonté par une visite sur wikipédia, soucis de coller à l' Histoire louable vu le genre.
Ce qui me plait le plus au final, ce sont les dialogues: les auteurs ont créé une espèce de protolangage sur base d'anglais à la grammaire latine, du plus bel effet.
Plusieurs jours ont passé depuis le dernier épisode (quelle fin!) et je me dit que non, finalement, Spartacus, c'est vraiment une très bonne série. Spéciale, mais captivante et intéressante.
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