Spartacus
6.7
Spartacus

Série Starz (2010)

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La série plus puissante que la verge de Jupiter !

Cette critique traite des 4 saisons de Spartacus et non uniquement de la première.

Vous voyez le mec relou qui vous bassine toujours avec les mêmes séries ? Bah c’est moi. Et aujourd’hui je vous parle d’une de celles qui fait partie de mon top 5 : Spartacus.

Bon, pour cette fois je n’insulterai pas votre culture avec un synopsis. Si pendant vos cours d’Histoire vous ne passiez pas votre temps à roupiller, le nom de Spartacus doit – normalement – faire se gigoter quelques neurones dans votre crâne désertique (qui l’est forcément, sinon vous ne seriez pas sur ce blog). Diffusée sur la chaîne Starz, créée par Steven S. DeKnight et produite par les célèbres Rob Tapert et Sam Raimi, la série Spartacus retrace donc l’histoire du thrace du même nom, de ses débuts en esclavage en tant que gladiateur au service des romains, jusqu’à la rébellion qu’il mènera jusqu’à … enfin, normalement vous connaissez la fin. Composée au total de 39 épisodes de 55 minutes, la série se décompose en 4 saisons comme suit :

Saison 1 : Le Sang des Gladiateurs (Blood and Sand) : 13 épisodes
Saison préquelle : Les Dieux de l’Arène (Gods of the Arena) : 6 épisodes
Saison 2 : Vengeance : 10 épisodes
Saison 3 : La Guerre des Damnés (War of the Damned) : 10 épisodes

Ce format assez spécial s’explique par un événement triste. Andy Whitfield, l’acteur incarnant Spartacus dans la première saison sera victime d’un cancer du sang à la fin du tournage de celle-ci. En attendant son rétablissement, la production décide de créer une saison préquelle de 6 épisodes, se déroulant avant l’arrivée de Spartacus dans le ludus de Batiatus (la maison d’entrainement des gladiateurs où il sera prisonnier durant la saison 1). Cette saison est d’ailleurs bien plus qu’un simple bouche-trou et développe beaucoup les personnages qui s’y trouvent et explique bien des événements de la saison 1, mais aussi de la 2 à venir. Malheureusement, Andy Whitfield décédera, ce qui obligera la production à lui trouver un remplaçant. Liam McIntyre reprend donc les armes de Spartacus dans les saisons 2 et 3, avec la bénédiction de Andy.Ce changement demandera néanmoins quelques épisodes d’adaptation au spectateur, un peu comme un changement de Docteur dans Doctor Who. De même, l’actrice incarnant Naevia change (malheureusement) après la première saison.

Plaisir coupable

Bon, passons aux choses sérieuses : pourquoi cette série est exceptionnelle. Parce qu’elle a tout. De l‘action non censurée et un rythme inégalé, une intrigue creusée et des sentiments profonds qui n’ont pas grand-chose à enviés à Rome, du sexe à chaque épisode, des personnages charismatiques et attachants, des dialogues qui font mouche … tout. Durant les 39 épisodes il ne se trouve presque aucune longueur et, contrairement à Game Of Thrones par exemple, chaque épisode fait avancer concrètement l’intrigue et l’histoire. Si Spartacus jouit d’une dimension un peu moins épique que Rome (notamment au niveau des lieux et décors), l’histoire racontée est pourtant bien plus captivante, les personnages aussi nombreux et les rebondissements quasi-permanents sans jamais trop s’éloigner des réalités historiques. La narration est maîtrisée et la série est un spectacle permanent qui coupe plus d’une fois le souffle. Les thèmes abordés (la liberté, la fraternité, l’amour, la servilité, la politique et la cruauté romaine…etc.) le sont avec justesse et bien des événements durant les 4 saisons mettent une véritable gifle. Spartacus est bien au-dessus de la simple série où des mecs bodybuildés à moitié à poil (d’ailleurs les costumes sont très réussis et variés) ne font que se mettre sur la gueule comme beaucoup d’ignorants la décrivent.

Kill ‘em all !

Cependant, tous les épisodes sans exception disposent de scènes de combat et de scènes de sexe (un peu alibi par moment, mais bon…) qui permettent d’obtenir un rythme empêchant l’ennui de poindre. La production ayant carte blanche, elle a voulu obtenir un résultat le plus réaliste possible. Ainsi les scènes de batailles ne sont pas censurées : les membres volent, le sang coule à flots, les boyaux se répandent sur le sol … c’est sale, c’est varié, et c’est bien. Pour comparer encore une fois à Rome, Game of Thrones ou encore Vikings, Spartacus est incomparablement au-dessus dans ce domaine et au niveau des meilleurs films du genre. Les batailles sont très bien chorégraphiées et réalisées : la quantité ET la qualité sont réellement là. De même que les scènes de sexe se trouvent concrètement entre l’érotisme et la pornographie. Presque rien n’est caché et les mœurs de l’époque étant ce qu’elles étaient, Spartacus mérite bien un (-18). Même chose pour les dialogues. Les personnages passent souvent d’un langage assez fleuri et "classe" à la romaine à un langage très cru et aux pires insultes à base de Dieux et d’organes génitaux (comptez les "Jupiter’s cock !" vous ne serez pas déçu).

Spartacul

La série dispose d’un graphisme et d’une esthétique assez particulière qui pourra en gêner certains ou au contraire plaire. Beaucoup de filtres, de sang ajouté en post-prod et d’effets visuels et de ralentis donnent un petit air de 300 à la série, surtout au début. Passé ce démarrage un peu chargé et un peu kitsch, Spartacus trouve rapidement son équilibre et on est irrémédiablement happés par l’histoire des héros et des nombreuses intrigues autour de lui. Les acteurs sont excellents (sauf la remplaçante de Naevia qui joue comme un (mauvais) manche à balai) et certains, méchants comme gentils, ont un charisme dantesque. C’est notamment le cas de Oenomaus ou encore de Gannicus dont chaque apparition ne peut laisser indifférente. Même chose pour Crassus, le méchant de la saison 4 : l’un des meilleurs que j’ai pu voir. Rares sont les séries où j’ai autant souhaité une mort cruelle à certains personnages ou au contraire retenu mon souffle lorsqu’un héros était proche de la mort dans l’arène ou en dehors. Ayant vu la série deux fois, en VO puis en VF, je conseille la VO. Pour autant la VF n’est clairement pas la pire qu’il m’ai été donné d’entendre. Les voix sont correctes et les dialogues crus ou poétiques sont plutôt bien respectés et seuls les cris ou les clameurs de foules paraissent moins puissantes en français qu’en anglais. Côté musique c’est aussi une réussite. Plus les saisons avancent plus elle devient épique et violente.

Conclusion

Rares sont les séries à m’avoir mis dans un tel état de déprime une fois arrivé au bout. Bien que prévisible, le final de Spartacus m’a donné envie de me rouler en boule sous ma couette comme l’a fait la fin de Batttlestar Galactica, de Firefly ou encore de la saison 8 de Scrubs. Cette série est bien plus profonde et touchante que ce qu’elle ne semble être au premier abord et je ne peux que la recommander fortement. Des personnages hauts en couleur, mêlés dans des intrigues poignantes et haletantes, des combats grandioses et sanglants et des scènes mémorables et bien souvent dantesques, voici les ingrédients d’une recette qui ne peut laisser indifférente. Spartacus est réellement une série à part dans le paysage télévisuel et passer à côté serait une grosse erreur. Sur ce je vous laisse avec le trailer de la saison 1, mes parents m’appellent désespérément pour continuer à regarder la saison 2 avec eux. Ah et pour parler plus basiquement note : 9/10.
aGa
9
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Créée

le 20 mai 2013

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aGa

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