Petits chevaux

Probablement, je n'aurais pas regardé la série sud coréenne Squid game sans le rapide succès international qu'elle suscite. S'ajoute un dimanche automnal pluvieux.
J'aurais pu m'arrêter au 2e ou 3e épisode, on comprend assez vite comment tout cela va se terminer. Mais si j'ai tenu jusqu'à la fin du 9e épisode (qui annonce une 2e saison) c'est non seulement pour l'histoire, l'évolution des principaux protagonistes, mais surtout pour les détails dans leur conception et la qualité des décors colorés, géométriques (les portes et escaliers, les tenues, les signes cabalistiques...) et sophistiqués. Pour plus de réalisme, je l'ai regardée en VO. Les personnages, très caricaturaux, sont tous loosers mais ils reflètent toute la société, du plus idiot au plus intelligent, du plus laid au plus beau, du plus méchant au plus gentil... Autant d'étapes dans ce parcours initiatique, leur réussite aux épreuves souligne leur évolution et dévoile leur véritable nature. Comme les petits chevaux du jeu de notre enfance, ils avancent où tombent. Et finalement, l'initiateur de ce survival game enfin révélé à la toute fin, est logique.
Ce n'est peut être pas la série de l'année mais elle se regarde sans ennui et peut même ouvrir à la discussion sur des sujets comme les sectes, les valeurs, le rapport aux autres, à l'argent .