Stranger Things
7.6
Stranger Things

Série Netflix (2016)

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Saison 3 : Aussi sympathique soit-t’elle cette saison 3 ne m’a pas donné cette petite étincelle que j’avais trouvé dans la saison 1



C’est toujours un événement une nouvelle saison de Stranger Things surtout quand la saison 2 c’était il y a deux ans. Depuis l’annonce de sa date de sortie, les gens faisaient le décompte, refaisait les deux premières saison histoire de bien préparer la saison avant le 4 Juillet 2019 date de la sortie de la saison 3 et quand on arrive à ce fameux jour, les gens et internet prononçaient un seul mot : Stranger Things



Finalement c’était pas si cool les années 80



Comme pour la saison 2, il y a un plaisir à revoir la bande de la saison 1 composé de Mike (Finn Wolfhard), Dustin (Gaten Matarazzo), Lucas (Caleb McLauhlin) et Will (Noah Schnapp). Cette bande qu’on a vue s’agrandir dans la saison 2 avec Elfe (Millie Bobby Brown) et Max (Sadie Sink). Cette joie des retrouvailles est aussi présente sur l’écran, Dustin a fini son camp de vacances et revoit ses potes, mais cette joie sera de courtes durées, car les personnages ont grandit et ont d’autres préoccupations. Ce ne sont plus des enfants qui jouent à donjons et dragons, mais des ados avec des histoires de couple ce qui fera perdre le charme de la série sur la saison 3 ou on va s’étendre énormément sur la relation Mike-Elfe avec parfois des « punchline » ridicule et je n’ai pas forcément l’impression que cela apporte au récit.


J’ai envie de parler d’un charme qui est perdu par rapport aux problématiques liées à des adolescents et surtout à cet esprit de groupe qui se sépare et qui va chacun dans son coin. Autant Lucas et Mike ils sont reloues et n’arrive pas à faire l’avancer l »intrigue avec un Will qui sert de décoration, mais on apprécie énormément les autres dynamiques de groupe, comme par exemple ce début d’amitié entre Elfe et Max ou le rapprochement entre les deux filles et naturelles et qui en ont un peu marre des garçons et veulent profiter des vacances. J’apprécie toujours ce duo remplis de sincérité entre Nancy (Natalia Dyer) et Jonathan (Charlie Heaton) qui sera un moyen pour la série d’arrêter d’idéaliser les années 80 pour parler un peu du monde du travail qui est difficile surtout pour les femmes ou elles se feront sans cesse moquer par les hommes, mais ce discours disparaît très vite quand on voit ce qu’est devenu Jim Hopper (David Harbour) dans cette saison plus particulièrement des trois premiers épisodes ou tout ce qu’il pense, c’est d’empêcher d’Eleven de voir Mike, pour passer plus de temps avec sa fille adoptif et pécho Joyce (Winona Ryder), qui par l’occasion nous offrira des discussions bien lourdes avec une Winona Ryder qui surjouera de plus en plus pour devenir parfois insupportable.


Mention spéciale au meilleur duo : Steve (Joe Keery) et Robin (Maya Hawke) qui seront des moments très touchant, marrant surtout quand Robin donne de petites piques à Steve sans être non plus trop lourd et c’est un duo qui a une progression très intéressante, surtout le personnage de Robin qui sera la nouveauté la saison 3 et son personnage apportera quelque chose dans cette saison et on s’attache rapidement à elle. Ce Duo qui deviendra rapidement un trio avec Dustin qui fera avancer l’intrigue va nous faire passer d’excellents moments, heureusement, car sinon on tournerait en rond dans cette série, avec des pas mal de personnage bien saoulant. Ce trio qui très rapidement sera un quatuor avec Erica (Priah Ferguson) qu’on avait aperçu rapidement dans la saison 2 et qui aura un temps d’écran plus intéressant dans la saison 3. Erica c’est mon personnage préféré, à chaque fois ou elle prendra la parole, elle nous fera rire avec des petites mimiques propre à elle. Je retiendrais énormément les lignes de dialogue avec Dustin ou elle n’arrivera jamais à être trop lourde, elle le dit toujours d’une façon très subtil et c’est très agréable d’avoir un personnage marrant, mais qui ne sera jamais lourd.



Les gentils américain vs les méchants russes



Vous l’avez compris, toute cette saison 3 se repose sur différents groupes, sur différentes intrigues. Ils ont repris ce qu’ils ont tenté de faire dans la saison 2, mais en plus maîtrisé avec cette fois-ci des épisodes qui ne sont pas inutiles, même si on remarque que chaque épisode à son passage à vide liée à un groupe qui reste bloqué sur la même intrigue, je vous laisse deviner lequel. D’un côté je trouve que c’est cool d’avoir plusieurs groupes, d’avoir des personnages qui ont un peu leurs moments solo, de voir qu’on repose moins sur le côté bande, mais en même temps le côté bande faisait partie du charme de la série. Je ne sais pas pour vous, mais j’ai tout de suite accroché à la série, quand j’ai vu ces quatre enfants insouciant de la vie à faire une partie de donjon et dragon dans une cave, ce petit moment, cet esprit de bande a disparu et je n’ai jamais trouvé l’étincelle de la saison 1.


Avec toutes ces intrigues et ces problématiques qu’évoquait la série j’étais perdue, je n’arrivais pas à savoir ce que la série voulait raconter, pourquoi elle nous racontait cette histoire et je me répète, mais il y avait un gros soucis de rythme liée aux amourettes et cela crée un faux rythme pendant toute la première moitié de la saison. Heureusement que les trois derniers épisodes sont plutôt intenses et m’ont donné ce petit plaisir que j’avais lors de la saison 1. En revoyant ces derniers épisodes, j’avais l’impression de voir le Stranger Things que j’aimais.


On a tendance à associer Stranger Things a un cahier de référence des années 80 à parfois à idéaliser les années 80. C’est encore le cas dans cette saison 3 avec le centre commercial qui sera un endroit qu’on va voir pas mal de fois, avec ce cinéma ou les gens vont découvrir des films sortis en 1985 comme par exemple retour vers le futur. La différence entre les deux premières saisons et la saison 3 c’est qu’ils forcent moins sur les références. Quand on a pas la référence, la série ne force pas, même si on a un terminator avec aucune personnalité. Le plus important selon moi c’est qu’ils montrent que ce n’était pas forcément de belles années qu’il y avait des difficultés que ce soit pour les femmes quand elles travaillent dans un milieu encore très masculin à l’époque ou encore la difficulté quand on a une orientation sexuelle différente. Ce sont des thématiques que j’aurais aimés voir un peu plus dans le début de la saison 3 au-lieu de s’attarder sur des trucs inutiles.


Le fait de moins s’attarder sur des références visuelles à permit de se concentrer sur tout un travail technique autour de la série Stranger Things avec une esthétique qui fait très années 80 quand on voit les différentes couleurs qui offrent un côté rétro qu’on apprécie tout en ayant une âme Stranger Things, j’ai tendance à dire que ce n’est pas une photographie des années 80, mais une photographie pour Stranger Things. D’un point de vue réalisation on voit cet amour des frères Duffers pour d’horreur et cet amour va se transformer en des plans offrant quelque chose de très intéressante avec des moments bien flippant. J’ai trouvé en général qu’il y a une certaine maîtrise entre raconter une bonne histoire et faire de petites références pouvant nous faire sourire, mais sans forcément prendre plus de place que l’histoire ce qui était problématique surtout dans la saison 2 ou dans les discussions autour de Stranger Things, l’intrigue était secondaire.


*Que retenir de cette saison 3, car aussi vite arrivé, aussi vite oublié. Bon c’était du troll ,car c’est plutôt le soucis de Netflix de tout balancer d’un coup ce qui fait qu’on a des événements quand une série sort, mais ce sont des événements sur le cours terme, mais ce n’est pas le sujet. La vraie question c’est comment parler de cette saison 3 qui démarre difficilement, mais qui arrive à bien conclure avec trois épisodes intenses et une fin qui arrive à nous toucher quand on voit ou en sont les personnages, même s’ils sont détestables dans cette saison. Il y a de bonnes choses comme une réalisation qui a un amour pour l’horreur et nous offre des moments très flippant, cette esthétique année 80 qui est propre à la série et le fait de moins idéaliser les années 80, mais il y aussi des points noirs comme le rythme de la série plutôt étrange, des thématiques liées à l’adolescence pouvant être traité d’une autre façon, certains personnages beaucoup trop lourd voir agaçant ou on ne comprends pas trop la volonté des frères Duffers comme pour le personnage Hooper qui passe du gentil shérif attachant à un mec lourd. Le gros point noir reste cette séparation du groupe pendant toute la saison qui enlève un peu le charme de la série, même si certains groupes ont une bonne dynamique et vont bien ensemble.


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Spoilers :



J’aurais beau dire que même si cette saison 3 est de meilleure facture que la saison 2, mais elle est selon moi insatisfaisante par rapport à la très bonne saison 1, mais cette saison 3 a quelque chose que n’a pas la saison 1, ce sont des moments très touchants. Je pense d’abord à la mort de Hopper, qui même si c’était un personnage détestable arrive à nous toucher par sa lettre. Ce qui est aussi touchant dans cette fin de saison c’est les au-revoir. Joyce va déménager avec ses deux fils et Elfe ce qui va séparer le groupe. Je suis très curieux de savoir d’un point de vue scénaristique comment ils vont revenir à Hawkins, à moins que l’intrigue déménage dans un autre endroit, mais ce qui est sûr c’est que les retrouvailles du groupe qui est maintenant séparé, vont être très attendus.


On a eu une scène post-générique. On est en Russie et les Russes évoquent un Américain. Quand j’entends l’Américain, je me dis direct que c’est Hopper, car on ne voit pas son corps et je ne vois pas quel autre américain ils pourraient détenir. Si cela se confirme, je serais extrêmement déçu, d’une non prise de risque de la part des frères Duffer.

Eyrio__
6
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le 16 juil. 2019

Critique lue 208 fois

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