Le pitch conseille ne pas regarder la série tout seul. Je m’exécute et regarde donc la première saison accompagné d’une blonde. Très vite je constate qu’elle est stressée, fermée au dialogue car intéressée et rongée de l’intérieur par le suspens qui tombe comme un cheveu dans la soupe à chaque fin d’épisode. Elle désire « connaître la suite ». Personnellement j’hésite car passé quelques épisodes, j’ai compris que Kevin Williamson tapait encore une fois (Coucou Scream) très fort dans une tranche d’âge pré-pubère qui n’est plus mienne depuis longtemps et il m’apparaît clair que par défaut désormais je ne laisserai plus aucune minute de mon temps à une œuvre estampillée de son nom. La rancune de ces heures perdues ne me fera pas pointer du doigt l’affligeante démarche que ce créateur a de systématiquement prendre le spectateur pour une perdrix et pourtant plus les épisodes passent (Subtilement j’en passe un et la blonde ne s’en rend pas compte), plus l’écriture trépasse. Tant est si bien que je n’en puis plus de ce non-sens et de ces agents du FBI triplement inexpérimentés pour ne pas utiliser l’adjectif qualificatif « cons » précédé de l’adverbe « totalement ». L’effet Game of Thrones/The Walking Dead (On décime le casting) ne me subjugue même pas et j’ai finalement une pensée triste pour Kevin Bacon qui, malgré un talent certain, ne sauve absolument pas le truc. En résumé, si je n’avais pas emprunté les DVD à la médiathèque, je les aurais tout simplement brûlé par plaisir et me serais infligé je-ne-sais quelle punition corporelle (Des coups de fouet, un saut du sixième étage, un arrêt de la clope) pour avoir été le pantin utile de la consommation. J’aimerais vraiment (Vraiment) vous dire qu’assommé à coup d’anxiolytique par un dimanche après-midi pluvieux, le show est idéal pour « débrancher son cerveau » mais cela irait à l’encontre même de tout ce que je critique ici et puis malheureusement, ce n’est pas le cas. Même la blonde, mousse aux commissures des lèvres, jubile et trépigne de rage à la fin du quinzième épisode : « C’est n’importe quoi, dit-elle. »
Comment une série pathétiquement correcte comme The Following arrive à être prolongée durant trois saisons alors des pépites comme Profit, Luck ou plus récemment Vinyl sont annulées après une seule ? Comment ?