The Good Wife
7.1
The Good Wife

Série CBS (2009)

Voir la série

The Good Wife rend « tous publics » ce qu'une élitiste Damages ne peut se permettre.

Les séries d'avocats se ressemblent souvent : de grandes tirades pour défendre l'accusé la plupart du temps innocent, un cabinet où s'affrontent des égos, des histoires d'amour qui se créent au sein des tribunaux, des familles déchirées, etc... On peut reconnaître là à peu près 80% des séries procédurales qu'elles soient très sérieuses (Murder One, Damages...) ou au ton plus léger (Boston Justice, The Practice...). The Good Wife n'échappe pas à la règle et rentre dans le moule « classique » en tirant un peu plus vers la légèreté que dans le sérieux.

Mais si The Good Wife est bien sûr plus accessible que Damages car diffusée sur CBS, chaîne nationale classique et non chaîne du câble, elle bénéficie d'une intrigue plus complexe que la vie d'un simple cabinet d'avocats comme on a pu observer dans d'autres séries mainstream comme The Practice (ou plus généralement dans les séries de David E. Kelley) avec l'ajout d'une intrigue en toile de fond à la fois sur le ton du complot et à propos d'une famille se reconstruisant qui lie avec brio l'ensemble des affaires de l'héroïne qui doit à la fois briller professionnellement, protéger sa famille et découvrir la cause du tourbillon auquel elle a été mêlée malgré elle.

L'actrice Julianna Margulies, que l'on a déjà vu dans le rôle de Carol Hathaway dans Urgences il y a quelques années, prend un peu plus d'épaisseur que dans son rôle précédent mais sa relative froideur pourra décontenancer certains. En revanche, on retrouve un Chris Noth brillant en mari adultère et ex-procureur en proie à un complot médiatique. Car à l'inverse des affaires qui restent malheureusement de manière globale un peu trop manichéennes, le fil rouge de cette série sème le doute sur les motivations de chacun avec une certaine pertinence. La subtilité est de mise du moment que les protagonistes ne sont pas face à une cour et l'ambiguité de la plupart des personnages emporte très facilement le spectateur.

En fait, The Good Wife rend « tous publics » ce qu'une élitiste Damages ne peut se permettre avec son rythme original et sa nécessité de scènes « chocs ». Ici, l'intrigue complexe est mêlée à une série procédurale plus classique mais réussit avec brio à fidéliser le spectateur par ses personnages à plusieurs facettes, servis par un casting efficace et talentueux.

---
Auteur : Eric
LeBlogDuCinéma
7
Écrit par

Créée

le 29 avr. 2012

Critique lue 493 fois

4 j'aime

Critique lue 493 fois

4

D'autres avis sur The Good Wife

The Good Wife
Pigloute
9

La meilleure série du moment

The Good Wife, au départ, c'est le genre de série que je n'aime pas. Elle suit le schéma un épisode = un cas, et, en plus, c'est une série CBS (spécialisé dans la série formatée attrape audience, qui...

le 23 sept. 2010

54 j'aime

4

The Good Wife
Kobayashhi
8

Critique de The Good Wife par Ludovic Stoecklin

Je ne regarde plus de séries policière ou juridique pour une raison toute simple, le stand alone à outrance qui fait que sur une saison de 22 épisodes on a peut être 3 épisodes qui sortent du lot. ...

le 15 août 2012

34 j'aime

7

The Good Wife
Melly
9

Is she or not?

Dans les séries policières, il y a très souvent un défaut d’équilibre entre l’intérêt de la partie enquête/procès renouvelée à chaque épisode et le fil rouge sur la vie privée des personnages. Dans...

le 14 juin 2013

15 j'aime

14

Du même critique

Buried
LeBlogDuCinéma
10

Critique de Buried par Le Blog Du Cinéma

Question : quels sont les points communs entre Cube, Saw, Devil, Frozen et Exam ? Ce sont tous des films à petit budget, dont le titre tient en un seul mot, et qui tournent autour du même concept :...

le 21 oct. 2010

43 j'aime

4

The Big Short - Le Casse du siècle
LeBlogDuCinéma
7

Critique de The Big Short - Le Casse du siècle par Le Blog Du Cinéma

En voyant arriver THE BIG SHORT, bien décidé à raconter les origines de la crise financière de la fin des années 2000, en mettant en avant les magouilles des banques et des traders, on repense...

le 16 déc. 2015

41 j'aime

Un tramway nommé désir
LeBlogDuCinéma
10

Critique de Un tramway nommé désir par Le Blog Du Cinéma

Réalisé en 1951 d’après une pièce de Tennessee Williams qu’Elia Kazan a lui-même monté à Broadway en 1947, Un Tramway Nommé Désir s’est rapidement élevé au rang de mythe cinématographique. Du texte...

le 22 nov. 2012

36 j'aime

4