The Last Ship
5.5
The Last Ship

Série TNT (2014)

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Basée sur un roman de William Brinkley (à qui l’on doit notamment Don’t go near the water ou the Fun house) et produite par Michael Bay (Pearl Harbor, No pain no gain, Black Sails…), the Last Ship est une série de science fiction mettant en scène l’équipage d’un bâtiment de la NAVY découvrant qu’une épidémie d’origine inconnue a décimé une grande partie de la population mondiale. La série a été diffusée cet été sur TNT et s’est achevée le mois dernier. Ses audiences satisfaisantes lui ont permis d’être renouvelée par anticipation pour une seconde saison, tout de suite après la diffusion de son 4ème épisode.

Pour moi, l’été est assez souvent synonyme de disette côté séries puisque toutes celles que j’ai pris l’habitude de suivre dès septembre sont en pause. Mais l’été, c’est aussi l’occasion de découvrir d’autres séries; des séries à côté desquelles on aurait pu passer le reste de l’année précisément parce qu’on suit déjà beaucoup trop d’autres séries en même temps. Et du coup, the Last Ship, c’est ma grosse surprise de l’été !

On reste une fois encore dans le post-apo avec une épidémie d’origine indéterminée qui décime une bonne partie de la population mondiale. Ceux qui peuvent faire la différence, ce ne sont pas seulement des scientifiques avec des gadgets technologiques dernier cri, mais également l’équipage complet d’un bâtiment de la NAVY. Leur mission commune ? Trouver la source du virus et lui trouver rapidement un antidote, tout en protégeant les scientifiques chargés d’étudier le virus.

The Last Ship, c’est du Michael Bay des grands jours, avec à la fois de l’humour, des explosions (beaucoup), des armes de toutes tailles capables de pulvériser avec précision et à la demande des cibles parfois minuscules, de la testostérone (plein) et du patriotisme américain (trop). Les trois premiers épisodes comportent des passages assez agaçants et conceptuellement très vides, pendant lesquels on nous bourre le mou avec le patriotisme, l’honneur, la valeur [...] de l’armée américaine, un peu comme si Michael Bay s’était vu assigné la mission de réaliser le SAV de l’armée américaine. Les deux premières fois, on supporte comme on peut et on se dit que ça ne durera pas longtemps, que l’action va rapidement reprendre. Après le cinquième « God bless America » de l’épisode en cours, ça devient nettement plus chiant. Malgré tout, ça fonctionne très bien et Bay peut se vanter d’avoir réussi le placement de produit sur petit écran le plus efficace qui soit (sur un public américain).

La narration est rapide et on ne nous laisse que peu de répit entre deux scènes. La force du montage combiné à des standards de production haut de gamme (décors, photographie, accessoires…) font que la série est visuellement de très bonne facture et frôle de peu la qualité à laquelle on pourrait s’attendre pour une production prévue pour le grand écran.

Concrètement, même si le sujet de base n’est pas prévu pour que les spectateurs soient pliés de rire devant leur écran, la série comporte quelques bons moments et répliques bien calibrées pour faire rire à un moment précis ou au contraire induire de la tension chez le spectateur. Côté action, on est très largement servis avec des GI’s pleins de muscles qui sont tous plus patriotes et courageux les uns que les autres – un peu trop, parfois, c’est irritant – et qui comparent en permanence la grosseur de leurs balls avec celles des autres. Vous l’aurez donc compris, l’essentiel du casting est caricatural à souhait et encourage clairement la légende urbaine selon laquelle tout soldat a forcément des gros muscles et un petit cerveau.

J’avais essentiellement décidé de jeter un oeil à the Last Ship par curiosité parce que j’y avais repéré Rhona Mitra (que j’avais adorée dans Stargate Universe et dans Strike Back, pour ne citer que ces deux séries) qui se fait de plus en plus rare. Au final, la série m’a séduit, mais pas nécessairement ses interprètes, avec une Rhona plus polaire que la banquise et aussi inexpressive que possible, et un premier rôle masculin – Eric Dane (Charmed, Xmen: the last stand, Grey’s Anatomy…) – que je n’ai jamais véritablement apprécié mais que j’ai trouvé assez épatant dans la peau d’un gros cow-boy adepte de répliques nazes et à la limite de la caricature. Il faudra regarder du côté des seconds rôles pour trouver John Pyper-Fergusson (Caprica, Longmire, Burn Notice…) dans le rôle de l’ex-mercenaire ou encore Ravil Isyanov (Mentalist, NCIS: Los Angeles, Touch…) dans le rôle de l’amiral russe pour trouver un jeu d’acteur à la hauteur et capable de relever un peu le niveau global.

Côté ennemis, on tombe une nouvelle fois dans le Bay tout craché avec des méchants russes qui n’ont pas vraiment de motivation clairement établie et qui sont simplement méchants parce qu’ils sont russes sans que cela ne paraisse complètement invraisemblable à qui que ce soit. Le développement des personnages est quasiment inexistant dans les trois premiers épisodes, où l’on se concentre plus volontiers sur l’équipage pris comme une entité unique et non un groupement d’individus. Il faudra attendre le quatrième épisode pour en apprendre davantage sur eux et s’intéresser à ces personnages… Certes, tous les épisodes sont loin de se valoir en termes de qualité d’écriture, mais l’intrigue principale est suffisamment prenante pour que l’on ait envie d’en apprendre davantage.

Le pilote a réuni près de 5.33 millions d’américains, et la série a réussi à maintenir ses audiences par la suite, avec un pic à 4.56 millions de téléspectateurs pour le quatrième épisode. Un score qui lui a permis un renouvellement anticipé tout de suite après la diffusion du quatrième épisode. J’attends donc avec impatience la seconde saison !

The Last Ship m’a emballé parce que la série était bien conçue sans toutefois être exceptionnelle. Il s’agit d’une production de qualité par bien des aspects, mais la série pêche par un développement trop tardif des personnages autant que par la sur-représentation d’archétypes insuffisamment crédibles en lieu et place de véritables personnages. Certes, tous les épisodes sont loin de se valoir en termes de qualité d’écriture, mais l’intrigue principale est suffisamment prenante pour que l’on ait envie d’en apprendre davantage.
britishg3eks
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le 14 sept. 2014

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