The Office (US)
8.2
The Office (US)

Série NBC (2005)

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Le visionnage des 9 saisons m’aura pris presque toute l’année 2021, et j’aimerais tellement prévenir mon moi du passé de ce qu’il l’attend. De lui dire de continuer la série malgré une saison 1 assez moyenne (surtout quand on a le recul des saisons suivantes), parce que s’il continue, il va découvrir une série qui va le marquer, très fort. Par où commencer ? C’est une sitcom donc autant dire que si la série est pas drôle c’est assez raté, mais pour le cas de The Office on est pas déçus. Sûrement une des œuvres qui m’aura fait le plus rire, les pranks de Jim à Dwight, les réflexions de ce dernier, les réunions de Michael, et tous les commentaires des personnages face à la caméra du documentaire. Car oui une des grandes forces de la série est l’originalité de sa forme, à savoir la forme documentaire qui suit le quotidien des employés d’une entreprise de papier, autant vous dire que leur métier n’est absolument pas au centre du récit, on peut même se demander quand est-ce qu’ils travaillent réellement. On a donc à chaque épisode des réactions face caméra, où les personnages commentent en quelque sorte ce qui se passe au bureau. Et putain que c’est drôle. On rigole, on rigole, on rigole, puis d’un coup on sent quelque chose sur notre joue, on pleure de rire ? Ou bien juste on pleure ?


C’était ce qui m’avait poussé à mettre The Office sur ma liste des séries à regarder, j’avais entendu parler à droite à gauche qu’elle n’était pas que “drôle”, qu’il y avait aussi des moments très forts, déchirants, émouvants, etc. De même, je n’ai pas été déçu. Préparez vos mouchoirs les amis, parce qu’on va clairement prendre votre coeur et l’écraser avec tous les pires objets qui puissent exister. La relation entre Pam et Jim, la solitude de Michael, les moments de complicité entre tous les collègues, et surtout la dernière saison où les adieux nous font mal, trop mal. Parce que 9 saisons c’est long, et on s’est trop attachés à eux. On ne veut pas les quitter, c’est trop tôt.


Les personnages, les membres de Dunder Mifflin, c’est l’élément central de la série. On fait littéralement un documentaire sur eux, donc la caméra va capter tous leurs moments, même les plus intimes. On connaîtra leur vie, leurs qualités, leurs défauts, leurs faiblesses, leur personnalité, etc... Et c’est tellement bien écrit que c’est le cas pour tous les personnages, on les connaît tous. Ils sont tous différents, ils ont tous un rôle préétabli, mais au fil des saisons ils vont tous évoluer.


Michael va réussir à être le boss préféré de ses employés, il va mûrir, trouver enfin la femme de sa vie fonder une famille. Jim et Pam vont s’avouer leurs sentiments et se marier, avoir des enfants, et se battre pour sauver leur mariage. Andy va s’apaiser, Dwight et Jim vont devenir les meilleurs amis (ou plutôt vont finir par se l’avouer), et tous ces parcours de vies sont tout simplement magnifiques.


Et puisque rien n’est parfait alors effectivement la série perd en qualité à partir


du départ de Michael (le moment le plus déchirant de la série) et les deux dernières saisons n’ont vraiment plus la même saveur sans lui. A mon sens, ils auraient dû s'arrêter là, surtout qu’il me semblait que tous les personnages étaient arrivés au bout de leur développement. Certaines choses ne marchent pas, comme les nouveaux personnages (Robert California est une abomination) ou plusieurs incohérences, et même certains personnages qui sont gâchés (l’arc narratif autour d’Andy dans la saison 9). MAIS, oui mais, la fin de la série est tellement parfaite, qu'on ne peut pas leur en vouloir. Les 4 derniers épisodes sont tout simplement parfaits. On y voit Dwight et Jim devenir plus proches que jamais, Erin qui retrouve ses parents, le mariage de Dwight, le retour de Michael qui est littéralement “un père fier de ses enfants”. Il a de quoi être fier, parce qu’il a créé une putain d’équipe. Et c’est en équipe que The Office se termine, dans les bureaux de Dunder Mifflin qu’on a fini par connaître par cœur. Ils sont ensembles, ils rigolent, se remémorent de tous leurs moments passés dans ces locaux avant de tous prendre des chemins différents. Creed chante, c’est magnifique, ils pleurent, Kevin pleure, alors on pleure encore plus. Puis ils quittent le bureau, mais Pam jette un œil sur le dessin qu’elle avait fait du bâtiment. Michael l’avait encadré, et comme lui, elle le remet bien droit. Il serait fier, parce qu’il était tellement fier quand elle avait dessiné : “We have to have it for the office. I mean, there’s my window. And there’s my car ! Is that your car ? That is our building, and we sell paper. I'm really proud of you.”

MathieuCudon
9
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le 23 oct. 2021

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Mathieu Cudon

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