Je le dis d'emblée, The Shadow Line est une série absolument superbe, fignolée à un point pas possible, doté d'une intrigue complexe et intéressante. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai aimé autant que je l'aurais voulu...
Donc, c'est un baron de la drogue qui sort de taule grâce à une grâce royale. Hélas pour lui, très vite il se fait assassiner. Tout le monde est sur les dents, et tant la police que les associés du criminel se mettent à la recherche du meurtrier, terrorisant tout le monde sur leur passage... La vérité est peut-être encore plus terrible qu'ils n'osent l'imaginer.
Je l'avoue, j'ai avant tout voulu voir cette série pour Christopher Eccleston, acteur que j'adore et qu'on ne voit que trop peu à l'écran (sa saison en tant que Docteur était fantastique, notamment). Et sans surprise, il crève l'écran. Mais il n'est pas le seul, tous les acteurs jouent juste et font passer un tas d'émotions.
Que dire de la photographie? C'est anglais, donc c'est génial. Le son également. Et puis tout le reste.
Sans oublier le scénario, d'une profondeur rare, plein de ramifications. Mais c'est peut-être bien là le problème de cette série. À vouloir trop faire dans la virtuosité, ils ont sans doute largué une partie du public. En tout cas, c'était pratiquement mon cas. Il y a un tas de personnages, qu'on présente à peine et qui reviennent sporadiquement. De nombreuses choses se passent en simultané, et tout ça se tient. C'est génial. Sauf que ça demande une concentration permanente pour ne pas être largué, et ce malgré un rythme lent, proche du contemplatif. Manquez quelques minutes, et vous passerez le reste de la série à ne rien comprendre à ce qu'il se passe.
C'est triste, car c'est une véritable pépite, bourrée de scènes d'anthologie (toute la scène avec le petit-fils et la belle-fille de Glickman notamment), mais voilà, à vouloir faire trop bien, trop léché, c'en est devenu à peine regardable. En soi c'est un argument pour voir cette série, cela dit.