Alors voilà, nous avons une série mitigée où un homme déconstruit se montre en victime se son enfance (Bill Pullman, EXTRAORDINAIRE) et ce personnage inhabituel à le don, par empathie, de comprendre les auteurs de crimes qui ont le même fond que lui (émotionnel, psychologique etc.. ). À vrai dire ce personnage est extraordinaire, il transcende par son humanité, ses faiblesses, les archétypes des saisons qui se succèdent où l'on voit intervenir successivement une jeune femme totalement barge, puis un jeune arabe présenté en full américain (Julian) sans aucune vraisemblance, puis encore sans nuance un yuppie qui a mal compris Nietzsche et le mythe du surhomme ( un nouvel Hitler en somme). Le tout assaisonné de lesbianisme etc. Moi, les mœurs des autres ne ne choquent pas dès lors qu'elles ne s'imposent pas. Chacun sa vie et Dieu reconnaîtra les siens. Mais ce que je trouve exceptionnel dans cette série n'est pas la bien pensance du jour, qui bien sûr assaisonne les épisodes, mais bien cette fragilité essentielle du héros qui l'est par ce qu'il se dépasse et reste guidé par ses convictions profondes, au péril de sa vie. PULLMAN incarne ce héros taiseux, mal à l'aise avec la vie et pourtant bienveillant, qui préférerait ètre seul au fond de son trou par ce qu'il se sent coupable, mais accepte de voir le jour, fut ce pour être jugé du fait de ses failles. D'ailleurs il n'en est pas exempt, ce qui le rend plus humain encore. Alors la série laisse souvent à désirer du point de vue scénaristique ( je ne parle même plus de détails, il y a des trous gros comme des pâtés de maisons des la saison 2 et aussi la 3) mais ce personnage principal est si bien dépeint et si bien incarné qu'il la tient à lui seul. Et du coup c'est quand même une bonne série malgré ses invraisemblances.