Thunderbolt Fantasy: Sword Seekers 2 par Skidda

Grand retour de la collaboration entre le studio Pili et Urobutchi sur nos écrans. Préparez-vous car qui dit nouvelle saison, dit de plus en plus de poupées et de moins en moins de surnoms disponibles dans mon index cérébral pour remplacer les appellations chinoises.

Thunderbolt Fantasy revient en grande forme après un film facultatif, que je conseille vivement, et ne perd pas de temps pour continuer les aventures de Syou Fu Kan (aka Sieur Unlimited Blade Works) qui se retrouve ici poursuivi par des agents malfaisants du royaume Xi You.

On se retrouve vite dans le bain, malgré des mouvements de caméras intempestifs qui ont de quoi déboussoler lors des premiers combats, et la deuxième saison offre tout ce dont on pouvait espérer : plus de combattants aux personnalités vives, plus d’affrontements bourrés d’effets spéciaux et encore plus de monologues sur le sens de la vie.

Le scénario en revanche n’est pas aussi finement composé que celui de la première saison. Il se déroule somme toute de manière très convenue et sans grandes surprises, à une ou deux exceptions près. Là où la première mouture avait créé des aventuriers dont les intentions laissaient sur le qui-vive et l’incertitude, la plupart des développements de cette suite apparaissent comme prévisibles.

Cette baisse de qualité n’est pas majeure mais se ressent par petites doses. Lors d’un épisode, les protagonistes se contentent d’errer la moitié du temps dans les mêmes plans de verdure. Dans un autre, la puissance d’un héros paraît diminuée comme pour répondre aux exigences de combats haletants. Et on ne comptera plus le nombre de duel interrompus ou au résultat indécis. Cela dit, je ne voudrais pas donner une image trop négative à l’intrigue qui reste bien pensée, notamment dans sa façon de dresser des parallèles élégants au sein des confrontations, qui sont autant des démonstrations d’habilités que des luttes entre différentes natures humaines.

Cette saison 2 se rattrape également avec ses vilains particulièrement divertissants, et un allié barde assez chouette bien qu’en retrait. En mettant en scène une assassine cruelle mais finalement faiblarde face aux monstres que sont les héros, des level 20 badass quadriclassés, la série arrive à rendre cette dernière sympathique tant son existence est empreinte d’adversité. Le moine, un quasi copier-coller d’une ancienne création d’Urobutchi, est un autre bon ajout et sera le favori de plus d’un spectateur.

En conclusion, bien que cette suite de Thunderbolt Fantasy ne soit pas aussi aiguisée que ses débuts, ses failles ne l’empêche pas d’être d’une qualité tout à fait satisfaisante. Plus que tout, je reste admiratif envers la fraîcheur et le talent réunis autour de ce projet interculturel. C’est donc avec impatience que j’attends le prochain film, prévu pour 2019.