Vivy Vidi Vici

Bilan mitigé au bout de ces 13 épisodes. On est certes loin des sempiternelles histoires de jeunes gens qui sauvent le monde par le pouvoir de l’amitié et/ou de la gentillesse suprême mais le fait que l'anime parle de robot n'aide pas.

Quand on pose un androïde comme personnage principal et qu'on entend délivrer une histoire ambitieuse comme c'est (je pense le cas), il faut y aller franco et ne pas se servir du contexte comme simple accessoire. C'est bien le seul gros défaut de cette série, du genre à m’empêcher de jouir pleinement d'une intrigue pourtant relativement bonne.
Vous l'aurez compris,la caractérisation des robots dans Vivy (pas seulement l’héroïne éponyme) me gêne.

On aurait pu placer cette histoire dans un contexte heroic fantasy avec à la place des robots une caste ou une race opprimée par la servitude; je pense que j'aurais peut-être complètement accroché. Ça aurait pu matcher avec l'intrigue de voyage temporel et tout ça.
Dans le cas présent, on a ce qui me semble être une mauvaise utilisation du contexte sci-fi. Une fois qu'on pose le fait qu'une diva est censée servir les humains en chantant et rien d'autre, j'ai du mal à comprendre ne serait-ce que le fait qu'elle puisse se battre. Les gens qui l'ont créé ont donc cru nécessaire de prévoir une situation ou ce serait nécessaire.
Au-delà de ça, les interactions entre Vivy et Matsumoto sont trop... ça fait pas assez robot quoi.

Et ce qui finit d'achever la crédibilité de l'histoire c'est bel et bien ce petit refrain qui nous parle de tolérance entre humains et robots, genre un robot c'est l’égal d'un humain t'as pas le droit de le traiter comme un vulgaire objet à ton service... Sauf que c'est plus ou moins la définition du robot.
Encore une fois dans un autre contexte l'histoire aurait été au poil mais là... Les auteurs ont juste fait fi de la singularité du contexte, chose qui aurait pu amener à sonder des thèmes hors des sentiers battus. On parle quand même de robots, qui plus est d’androïdes; se rend-on seulement compte de tout ce que le sujet peut nous offrir?

Il n'y a pas que ce défaut qui m’empêche de crier au génie comme certains. Faut aussi voir certains raccourcis qui sont pris par les auteurs, chose qui peut s'expliquer par la nécessité de tout condenser dans treize épisodes et qui empêche forcement de développer pleinement les ramifications de l'histoire.

Finalement, ça aura été intéressant sans être concluant. Ça me rappelle Wonder Egg Priority, autre anime au récit plus ambitieux que la moyenne sorti en début d’année. Même hype, même résultat dans mon cas. En tout cas ces animes originaux sont de vraies belles tentatives de faire quelque chose de mieux que la sempiternelle adaptation de manga à succès ou l'anime saisonnier pas terrible style ecchi ou shonen poussif.
L'intention est là, faut que le reste suive.