[no spoil] Si vous débutez de regarder la globalité de la série monogatari...

Ma critique s'adresse à ceux qui se sont informés sur cette série, quant à l'ordre dans laquelle ils allaient la regarder. Elle s'adresse aussi à ceux qui ont vu la note exceptionnel de l'une de ses saisons.

• Cette série mise sur l'introspection philosophique. Peu de combats à part au début, surtout de l'introspection qui mène à la compréhension et donc à la résolution des problème. Enormément de dialogues.
• L'univers s'axe sur l'existence d'abération, des créatures "métaphore" qui existent grâce aux sentiments refoulés par les personnages que l'on croisera et que l'on devra combattre.
• Le héros c'est un homme. Tous les autres personnages à part 3 autres sont des femmes. Vous ne serrez pas perdu par le charadesign. Il y en a une 20ène dans toute la série. Elles ont toute un lien fort avec le héros principal (de base ou développé).
• La série permute entre deux type de scène: les scènes scénaristique (principalement informatives et qui font évoluer le scénario) et comique (en général hautement sexualité, n'apportant rien ou peu au scénario et qui parfois, apportent plutôt un point de vue marrant sur des sujets divers et aléatoires). Il y a des scènes situées entre deux mais c'est rare. Plus on avance, moins il y a de scène comique, plus on a de scènes scénaristique (merci).
• Cette série est pionière quant à la vision idéalisé de la femme par l'homme. C'est en général dégradant et honteux pour les femmes. Elles tournent presque toute autour d'un seul homme. Plein de scène type "mince, je suis tombé sur ses seins" (même s'il y a tentative de rendre ça + subtil). La réaction des femmes est souvent "vilain, tu l'as fait exprès *boude*... bon si tu aimes vraiment ça, ok, mais en échange tu devras faire ceci". Un homme pareil irl serait en prison depuis longtemps par ailleurs. Le summum est atteint dans "Nisemonogatari".
• Cette série est fortement sexualisé même si on frôle la limite sans jamais réellement l'atteindre pour que ça reste visuellement tendancieux, presque mature mais jamais pornographique. Si votre fantasme c'est ça, allez-y. Je ne ferais pas de kink shaming, chacun aime ce qu'il veut, mais moi ça m'a quand même agacé. Les femmes sont toutes bien entendue "télégénique". Cette série pourra plaire à ceux qui se plaignent du wokisme de manière cynique. On ne va pas donner un beau rôle à un personnage obèse, homo ou "bronzé" pour le coup, c'est assez immaculé (je ne pense pas que ça soit un choix politique, c'est juste que l'auteur aime bien un certain type de femme).
• Présence de scènes incestueuses, éphébophile et pédophiles (parfois plusieurs qualificatifs à la fois). Le scénario est construit de sorte à légitimer lesdites scènes (commetre un geste sexuel avec un membre de la famille pour vérifier s'il y a un sentiment... si ce n'est pas le cas, c'est que c'est bien de la famille... bah voyons.) ou à les faire sous le ton de l'humour (mais non ce n'est pas serieux, c'est pour rire si on tripotte une gamine de 8 ans, puis en vrai c'est une femme de 21 ans dans le corps d'une fille de 8 ans donc ça passe) mais en général, il est facile de conclure que c'est du fantasme grossièrement caché. Les fétichistes des pieds (féminins) devraient aussi se "régaler" par moment.
• Très graphique. Plutôt bonne animation pour l'époque. Identité graphique forte (de par les transitions, les micro-scènes intermédiaires. Beaucoup de "symboles". Cette série peux vous donner envie de mettre sur pause à tout instant pour analyser les scènes. Beaucoup d'experiences visuelles différentes et originales. Je dirais même que parfois c'est abusé et que c'est l'occasion de mettre en valeur les formes des femmes qui s'expliquent (car elles ont besoin d'être nues et dans une position sexy pour s'expliquer sur le sens de la vie ces friponne, mais juste pendant une scène "symbolique" intermédiaire de 1 seconde). L'excès de scène symbolique tue le mood parfois, c'est exagéré. Je me suis surpris a être mal à l'aise parfois car ça arrive même lors des scènes comiques. Du coup on a du mal à leur donner du crédit par la suite, on réalise que ce n'est pas fait pour y laisser un sens caché, mais que c'est juste un style graphique, une dynamique, une identité. En soi, c'est déjà pas mal.
• Quelques passages extraordinaire d'animation, notament "Kizumonogatari".
• Ost éfficace. Certaines musiques sont utilisées dans des memes.
• Série divisée en "arcs". Des suites de 2 à 6 épisodes dédié à l'un des personnages féminin et la résolution de son problème. Chaque arc a son générique dédié (et consacré au personnage traité), ce qui donne une certaine profondeur et une identité audit personnage traité.
• Les thématiques traitées... quand nous sortons du comique... quand nous sortons des scènes sexuelles... sont intéressantes. Parfois elles vous perdent car trainent en longueur (ils tournent parfois autour du pot, même jusqu'au dernier épisode. Ils expliquant aussi en 20 minutes ce qu'ils auraient pus dire en 3 minutes). Les personnages nous font même parfois de la langue de bois mais quand nous pouvons comprendre, ces scènes s'axent autour de l'analyse des sentiments, la compréhensition d'autrui, et l'introspection. On se concentre fort sur l'identité (c'est le coeur de la série). Si certaines scènes sont un peu trop osées, on sent que l'auteur a une âme et de la profondeur d'esprit, ce qui m'a hautement rassuré. On est rassuré quant au fait que la série est construite autour d'un fantasme mais les dires invitent à considérer qu'en réalité, il est dans la retenue.
• Nous sentons que le scénario a des lignes directrices autour desquelles l'auteur s'est concentré, mais qu'il y a quand même beaucoup de choses qui ont été rajoutées en cours de route ou modifiées en fonction de ses envies, ce qui rend l'ensemble un peu confu.
• Il y a une timeline dans cette série. Chaque saison s'offre le droit de se situer où elle veut sur cette timeline et s'étendre plus ou moins dedans. Aussi étrange ça puisse parraitre, on ne s'y perd pas à ce niveau et je trouve ce concept intéressant. Il arrive souvent de voir une scène du "future" dont on apprend l'origine qu'à la fin de la saison suivante. L'auteur s'amuse à quelques reprises à nous montrer la fin avant de nous donner l'explication.
• Nous avons quelques scènes qui sont plutôt forte en émotion, même si nous n'avons pas de record non plus.

Conclusion:

C'est une série très graphique même si c'est un prétexte pour l'auteur de diffuser ses fantasmes. Vous avez des scènes à la limite du sexe et du légal éthiquement parlant, mais de l'autre côté, vous avez des sujet très profond développé sur l'identité et l'éthique, prouvant que l'auteur est conscient de la nature humaine. C'est assez perturbant comme dualité.

Il y a une bonne identité visuelle (animation, construction des scènes.), un bon sound design et une bonne écriture quand la série veut bien se concentrer sur la ligne directrice du scénario (qui est souvent entrecoupé de scène marrante / sexualisé et lourde... chose qui plaira aux adeptes du genre).

Si la note de l'une des saisons représente l'un des records sur ce site, c'est probablement car c'est la dernière saison de ladite série (Owarimonogatari saison 2... vous avez une autre saison après mais c'est un bonus) et que si arriver jusque là, il faut vraiment avoir aimé le reste (car soit tu supportes, soit tu lâches, vraiment), c'est que vous avez été bon publique (que votre libido a probablement joué). Il y a peu de note et je comprend pourquoi à présent.

Ce n'est pas toujours le cas, je ne ferais pas de généralité, mais je pense qu'au vue des nombreuses scènes au bord du tolérable ethiquement et sexuellement parlant, des nombreuses positions sexy balancé à tour de bras, il faut vraiment être ce publique là pour la majorité.

La série est construite ainsi: d'abord on t'apprend à fantasmer sur les personnages (la série joue énormément sur la libido) donc si tu n'es pas du genre à fantasmer, tu lâches car parfois la série est LOURDE. Si néanmoins vous faites partie de ces messieurs qui ont crushes ou qui sont sensibles aux charmes de ces dâmes (fruit de fantasmes), on les mets dans des situations serieuses et profondes de sens au dernier tier de la série... Cf les bonnes notes. C'est une formule intelligente mais qui me fait froid dans le dos.

Cette série a été écrite par un homme et vous le comprendrez. Jamais une femme aurait fait ça.