Alors vinaigre ou bon cru ?

Dans la droite lignée de interrogation métaphorique et œnologique de ma critique de Bakuman 2 voici celle de Bakuman 3.
Alors le bon cru persiste ou il a tourné vinaigre ? Voyons ça

Niveau mise en scène rien a redire : ça reprend le rythme très emballant de Bakuman 2 tout en ajoutant une graduation progressive de tension vu que l'on sait comment ça va se finir. Le combat Ashigori Muto et Nizuma prend enfin toute sa place dans les derniers épisodes.
La série est tout autant centrée sur le monde du manga et sa création là où elle aurait pu légitiment plus se centrée sur le couple Mashiro-Miho et c'est bien mieux comme cela. Et ce que j'ai apprécie c'est que le manga est enfin traité comme un art avec des gens défendant leurs vision de cet art et leur ouevre. Avant les mangaka étaient des yesman qui disaient amen à leur éditeurs : "-Humm de l'héroic fantasy ça se vend pas assez rajoutes-y des robots ninja venus de la dimension Z
- Cela ne colle pas du tout avec la vision que j'avais de mon oeuvre mais tu es l'éditeur donc je vais le faire" Maintenant il se battent avec l'éditeur en chef pour finir le manga comme ils le veulent et le laisser durer en conséquence. Ça redonne fois au vrais mangas parce que faut avouer qu'avec les 2 premières séries j'avais l'impression que ce n'étaient que des formules mathématique au succès pré-calculé

Jusque là le bon cru est toujours là mais y un petit gout de bouchon qui reste en bouche et qui gâche le plaisir : la fin de la série.
En fait c'est pas vraiment la fin qui pose le problème , les 2 derniers épisodes qui ferment les 2 intrigues (celui des mangakas et celui du couple Mashiro-Miho) sont plutôt bons et respectent le ton initial qui leur avaient été donné, mais plus les 2-3 épisodes qui la précédent.
Pour faire simple on y est, le terme du contrat est rempli Mashiro va enfin pouvoir se faire Miho (après 10 ans c'est pas trop tôt) mais en fait non il reste encore une péripétie avant d'y arriver. Certainement faite pour montrer que Miho doit également se battre pour se marier mais chez moi ça me donne plutôt l'impression que le destin/Dieu (Rayez la mention inutile) s'acharne sur ces pauvres gens qui ont quand même trimé comme des chiens et qui ne demande pas grand chose.
Surtout que cette partie sert à rien on le sait depuis la 10ème minute du premier épisode de la première série qu'ils finiront mariés : donc franchement une fois que tout était bon vous nous les marier et basta parce que là ce n'est que du remplissage.

Voila donc comment se termine la cuvée Bakuman : par une bonne série avec hélas une touche finale qui vient gâcher le plaisir