Bien avant Hannibal, NBC avait déjà l’habitude de proposer des dramas hors du commun mais annulés trop rapidement faute d’audiences. C’était le cas de Boomtown, un polar original imaginé par Graham Yost, qui sortait tout juste de Band of Brothers et allait plus tard s’illustrer avec Justified et The Americans, rien que ça. Plutôt que de traiter des enquêtes de manière linéaire, chaque épisode propose le point de vue des différents protagonistes, du flic à la secouriste en passant par le procureur alcoolique. Malgré le casting incroyable – et notamment des anciens de la Easy Company comme Neal McDonough et Donnie Wahlberg – le concept ne rencontre pas son public et NBC oblige les scénaristes à changer le tir lors d’une deuxième saison raccourcie et beaucoup plus classique dans la forme. J’avais découvert la série en enregistrant par erreur le pilote, diffusé juste après ER sur France 2, à l’automne 2005 si mes souvenirs sont bons. Intrigué, je n’en ai ensuite manqué aucunes miettes et je garde un souvenir très marquant de « Black Out », l’épisode narrant la descente aux enfers de McNorris, l’addict torturé campé par un McDonough captivant, livrant probablement sa meilleure performance. Encore un beau gâchis.