Code Blue
6.6
Code Blue

Drama Fuji TV (2008)

Je ne sais pas s’il y a une raison particulière pour avoir commencé ce drama. Je pense que c’était principalement pour Yamapi étant donné que je le trouve pas trop mauvais en tant qu'acteur (même s’il est loin, très loin d’être le meilleur). Et je dois dire que j’ai été très surprise. Surprise par ce drama que j’ai adoré, dévoré, enchaîné sans pouvoir m’arrêter. J’ai du engloutir les épisodes, et cela concerne les deux saisons, en deux jours. Je ne pensais pas autant aimer. Surtout que je ne m’intéressais pas plus que ça au milieu hospitalier. Donc ce drama est une énorme et très bonne surprise.

Yamapi a la vedette, c’est incontestable. Cependant, on suit tout de même l’évolution des autres personnages et c’est ce que j’ai le plus apprécié. L’histoire ne se concentre pas seulement sur le personnage de Yamapi mais également sur les autres membres de l’équipe. Je reconnais que l’histoire est assez répétitive. Les urgences, ça n’a rien de très marrant et ça reste toujours la même chose. Un accident, des soins portés, complications et/ou problèmes avec l’équipe, tout s’arrange. Un accident, des soins prodigués, coup de faiblesse d’un des membres de l’équipe et/ou complications, l’ordre revient, etc… Mais ce système circulaire me plaît bien. De toute façon, il n’est pas facile de le représenter autrement. De plus, on est resté dans le cadre médical sans vraiment s’aventurer dans la vie privée des médecins. Ce que je veux dire par là, c’est que les problèmes privés sont évoqués sur le lieu de travail, on ne divague pas, tout tourne autour de l’hôpital et j’ai beaucoup aimé ce point. Je n’avais pas envie de rencontrer les personnages en dehors de l’hôpital, je voulais juste connaître les médecins, leurs habitudes, leur façon de travailler, leur évolution. Et puis, évoquer leurs problèmes personnels sur le lieu de travail les rendait plus vivants je trouve. J’ai adoré.
La saison 2 développe plus l’aspect personnel des médecins tandis que la saison 1 se concentre plus sur l’apprentissage d’être « Doctor-Heli », les erreurs qu’un médecin stagiaire peut faire et de former l’entente entre les membres.

Aizawa Kosaku est à deux doigts d’être le stéréotype du médecin parfait. Qui est beau (c’est Yamapi qui interprète le rôle après tout -bien que je ne le trouve pas plus beau que ça mais c'est une autre histoire-), doué, intelligent, qui sait prendre les bonnes décisions au moment critique sauf qu’il n’est pas gentil. Il n’est pas gentil dans le sens où il n’est pas compatissant avec le patient. Il fait son boulot et passe à quelqu’un d’autre. Il ne sourit jamais (à croire que ça le tuerait) donc forcément, l’air doux que peuvent adopter les médecins en souriant, ce trait-là, il ne l’a pas. Mais c’est ce qui lui donne ce charme mystérieux, qui en attire certains, en consterne d’autres. Il fait ce qu’il a à faire et ne s’éternise pas. Il est stoïque. Et c’est sûrement ce qui fait qu’il est aussi attirant et aussi doué pour ce qu’il fait. Bon, par contre, l’idée de le faire pleurer lors de la saison 1, on aurait pu s’en passer parce que Yamapi est moche quand il pleure, c’est un fait. L’histoire avec sa grand-mère est touchante et j’ai bien aimé la tournure que les évènements prenaient lors de la saison 2.

Shiraishi Megumi est certainement le membre de l’équipe qui est passé par toutes les « étapes », les sentiments, les réactions du médecin-apprenti. Au début, elle est compatissante avec les patients, très attachée à eux, redoutent d’annoncer les terribles nouvelles, est trop émotive. Pour ensuite passer à l’extrême opposé où elle ne montre plus, devient froide même lorsqu’il faut annoncer la mort d’un patient à la famille. Enfin, elle trouve le juste milieu en alliant compassion et fermeté. Elle garde la tête sur les épaules et essaye tant bien que mal d’être la meilleure. Je me suis doutée très rapidement de ce qui allait se passer avec son père (saison 2) mais j’ai trouvé ça assez touchant. Bien qu’elle ait choisi d’elle-même ce métier, elle a une forte pression qui repose sur elle, du fait de la popularité et du talent de son père. Mais elle prend petit à petit de l’assurance et se forge sa propre expérience. C’est celle qui évolue le plus parmi les quatre stagiaires.

Fujikawa Kazuo ou celui qui met l’ambiance. Certaines de ses actions font sourire parce que sa bonne humeur est contagieuse. C’est, je pense, celui qui réunit tous les médecins et leur permet de travailler ensemble, au mieux. C’est lui le ciment de l’équipe. Avec ses maladresses, ses bourdes, ses lacunes en médecine, il rend l’atmosphère plus légère et on le trouve immédiatement sympathique. De plus, il n'abandonne jamais. Il se fait souvent rabrouer mais il revient à l'assaut, prêt à aider quiconque en aura besoin. Et puis, le voir se sentir fière de lui lorsqu'il reçoit un compliment, comme si c'était quelque chose de rare et d'exceptionnel, c'est touchant. Parce que vraiment, il est adorable.

Hiyama Mihoko est, je trouve, au début, extrêmement prétentieuse et elle le reste un bon moment. Pleine d'assurance, elle regarde un peu les gens de haut mais au fur et à mesure, son attitude change. Même si elle continue à aimer montrer sa supériorité, c'est moins flagrant. De plus, elle est très franche. Quand elle a quelque chose à dire, elle ne prend pas des pincettes alors au départ, c'est un peu surprenant parce qu'elle y va de façon assez bourru. D'un petit bout de femme comme elle, on s'attend à plus de douceur mais il n'en est rien. Pour se faire sa place parmi les médecins, elle fonce, quitte à prendre des coups pour mieux se relever ensuite. Elle sait ce qu'elle fait et ça se voit. Jusqu'à ce qu'elle se prenne une énorme claque dans la figure et que tout devienne beaucoup plus difficile. Après, elle est moins sûre d'elle, elle prend peur, ça m'a donné envie de la secouer un grand coup parce qu'elle n'est absolument pas comme ça donc elle passe d'un extrême à l'autre en quelques épisodes, c'est frustrant car soudainement, il n'y a plus rien. Elle ressemble plus à une coquille vide, qui ne veut plus tenter le diable. On comprend bien pourquoi, son histoire est plutôt traumatisante dans son genre, elle ne veut plus faire de mal, c'est difficile de reprendre après un tel choc surtout qu'après un laps de temps aussi long se soit écoulé. Il n'empêche que j'étais bien contente qu'elle retrouve son ton autoritaire, qui remballe un peu les autres et qu'elle retombe enfin sur ses pattes.

Saejima Haruka, l'infirmère. Son histoire est vraiment émouvante & je l'ai trouvée très courageuse de s'accrocher autant, de ne pas abandonner. Oui, elle a un coup de faiblesse, comme la plupart des gens mais elle revient, plus forte. C'est vrai qu'on a envie qu'elle passe à autre chose mais il était là, devant elle, en permanence, c'est encore plus difficile qu'elle n'ait pu être présente au dernier instant. J'avoue que dans les premiers épisodes, je ne la portais pas vraiment dans mon coeur, elle avait un cruel dédain pour les nouveaux médecins, elle crevait de jalousie, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure et puis, au fur et à mesure qu'elle fait leur connaissance, elle s'adoucit.

Un autre point que j’ai beaucoup apprécié dans ce drama, c’est qu’on nous montre tout. Les réussites comme les défaites, les patients mourants comme ceux survivants. C’est le côté réaliste du drama que j’ai beaucoup aimé. Parce que dans le monde des urgences, les miracles n’existent pas. Cependant, les médecins espèrent tous que cela arrive.

Autre aspect du drama qui fait que je l'ai autant adoré, c'est sûrement parce que la romance n'y est pas ! Aizawa et Shiraishi ont beau se tourner autour, il n'empêche qu'ils ne finissent pas ensemble et c'est tant mieux sinon, ça aurait tout gâché. Déjà parce que le personnage de Yamapi est trop insensible pour prendre réellement soin d'une petite amie et deuxièmement, parce que ce n'est absolument pas dans l'optique du drama. C'est un drama basé sur le milieu hospitalier, nous introduire de la romance parmi les cancéreux, paraplégiques et compagnie, vraiment, non, ça aurait été mal venu. Donc, que les scénaristes ne l'aient pas fait, est pour moi un très gros point positif.

Pour conclure, je dirai que ce drama fait parti de ceux que je peux avoir soudainement envie de re-regarder, de mes coups de coeur. La musique faite par Naoki Sato est géniale. J'ai adoré chaque épisode avec quand même une préférence sur la saison 2 qui se concentre un peu plus sur les personnages en eux-mêmes. C'est surtout une bonne surprise puisque je ne pensais pas, quand je l'ai commencé, que suivre des médecins urgentistes au quotidien allait me plaire autant.
Aunbrey
9
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le 28 juil. 2013

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