D'Artagnan

Cette mini-série en quatre épisodes conçue et réalisée par Claude Barma en 1969 recouvrent les romans de Dumas suivants :
- Les trois mousquetaires (épisodes des férets et de Milady)
- Vingt après (épisode du Vengeur)
- Le vicomte de Bragelonne très partiellement (épisode du masque de fer)

La qualité et l'intérêt des épisodes va nettement en décroissant.
Les deux premiers épisodes sont très bons et tiennent vraiment la route par rapport à d'autres interprétations, le troisième (le vengeur) traduisant la chute du roi Charles Ier d'Angleterre au profit de Cromwell, est historiquement intéressant et tout-à-fait convenable.
Mais le dernier épisode se veut un résumé des 1800 pages du Vicomte de Bragelonne qui est très touffu et foisonnant par le nombre d'aventures et le nombre de personnages.
Malheureusement, de trop vouloir bien faire, Claude Barma a voulu intégrer trois des aventures principales du roman (la restauration de Charles II d'Angleterre, le masque de fer et l'affaire de Belle-Isle) en 90 minutes. Au final, on se retrouve avec un épisode un peu indigeste et très confus. C'est dommage, il eût été plus pertinent d'en choisir une aventure et de la développer ou encore d'en faire un épisode de plus à la mini-série.
Dominique Paturel qui endosse le costume de D'Artagnan tient très convenablement le rôle. Son honnêteté et sa fidélité transparaissent dans son interprétation le rendant très convaincant. Dans le dernier épisode, le masque de fer, sa prestation reste inférieure à celle de Jean Marais dans le film de Decoin qui ajoute beaucoup de second degré et d'ironie au personnage.
La grande surprise du casting provient du personnage d'Athos assuré par un François Chaumette complètement à contre emploi. Après un petit temps d'adaptation, j'avoue que c'est plutôt une bonne idée. Je crois ne jamais avoir vu ailleurs cet acteur dans un rôle de "gentil" mais peut-être qu'un de mes éclaireurs pourra me démentir !
A part ça, Planchet, c'est Paul Crauchet et ce n'est pas un mauvais choix en serviteur plus madré et plutôt bougon que n'était Bourvil (qui avait d'autres qualités)