j'ai choisi ma famille

OVNI suédois, encore un.

Malheureusement, plus c'est sombre et plus ils excelle.

L'extraordinaire et dramatique Kalifat, était déjà une oeuvre suédoise, une initiation tragique qui marquait au fer rouge.

Deliver me, est une mini série de 5 épisodes, mais pas besoin de plus pour que chaque image, chaque mot, chaque action nous fasse réfléchir à travers ses personnages de fiction tellement réelle.

L'histoire est tellement banale, tellement actuelle, qu'on en a a foison dans la une des journaux télévisés et autres réseaux sociaux.

Doug un gamin a tué un autre gamin, qui plus est, son meilleur pote de toujours billal.

Et pendant 5 épisodes nous allons traverser leur vie, leur environnement, nous n'allons même pas essayer de comprendre car comment comprendre que les gamins s'entretuent, et que le respect de la vie humaine n'existe plus.

Ce monde, cette société n'est plus pour personne, et en suivant le parcours de ses deux potes à vie (et à mort) nous comprenons que tout est foutu dés le départ.

Réalisation sobre, avec certains moments à souffrir tellement quand nous nous mettons dans le regard de la mère de Billal ( formidable Yusra Warsama) nous comprenons que elle ne peut pas et ne pourra pas protéger ses enfants.

Comment une société devient aussi cruelle avec les plus jeunes, et que d'autres ont parfaitement compris les règles de ce jeu.

Comment Douggy qui pourrait être notre petit voisin, devient un tueur, mais pas n'importe quel tueur, non le tueur de son pote.

Oui tant de questions sans réponses, mais c'est ce monde qui est sans réponse.

Deliver me est une claque, un uppercut, un coup au foie, à ce que nous sommes et ce que nous provoquons.

Tous les acteurs et actrices sont dingues dans cette série,

C'est juste du début à la fin, c'est d'une douleur sans nom, car c'est la vraie vie, et même si là on dit a un moment donné ça tourne, avec le vrai avantage c'est que les morts ressuscitent , la une de nos journaux, elle ne ressuscite personne, la haine, la jalousie, l'appât du gain, la pauvreté, la sensation de puissance, tout cela ce ne sont pas que des mots, mais bien le monde dans lequel "deliver me" nous emmène, et ce monde n'est pas du cinéma.

A voir et revoir, car la souffrance a chaque instant dans cette série se lit, se voit, se palpe dans les regards perdus, et pour ma part les regards dans le cinéma, c'est tellement "réel".

A en pleurer, "deliver me" est une tuerie, et ce terme est utilisé a bon escient.

Et c'est surtout cela qui est à pleurer.