Voir la série

J'ai vu passer la série sur une plateforme bien connue il y a quelques mois et ayant reconnu l'un des acteurs phares de The Good Place, elle m'a intriguée. Par contre le titre, l'affiche en mode OSS m'ont fait m'attendre à une série un peu potache et parodique qui se jouerait des codes de l'espionnage avec un James Bond de pacotille et du troisième âge, donc j'ai eu la flemme.

C'est en recherchant en vain le livre de Michael Schur (scénariste de The Office, Parks and Recs, The Good Place, Brooklyn Nine Nine, aka une belle myriade des meilleures séries comiques du XXIe siècle), How to be perfect, dans la médiathèque de ma ville que la femme chargée du rayon en question, tout aussi attristée que moi que ce livre soit introuvable, m'a demandé "Vous avez vu sa dernière série ? A Man on the Inside ? C'est super aussi, comme d'habitude !".


Ni une ni deux, je l'ajoute à ma liste d'envies et me voilà donc lancée quelques semaines plus tard dans la série. 8 épisodes c'est court mais c'est super, pas le temps de se lasser et ça se déguste comme un sachet de bonbons, ça a le même goût nostalgique en plus car la série parle finalement de ça (déjà parce qu'on y retrouve plein de têtes des séries précédemment citées, comme si les acteurs prenaient aussi plaisir à se retrouver et collaborer sur les mêmes projets). Les petits plaisirs, les petits gestes et attentions qui font du bien, qui permettent de se connecter aux autres ou de rompre la solitude (des articles de journaux découpés et envoyés inlassablement à sa fille pour lui dire "je t'aime" maladroitement, une peluche en tricot, seule relique d'une femme disparue qu'on garde avec soi). Même si c'est surtout une enquête comique dans une maison de retraite luxueuse, les personnages sont si attachants, les thèmes de la maladie, du deuil et des relations amoureuses, amicales et familiales sont traités de manière douce amère avec des touches d'humour pour contrer le drame et ça fait du bien. Ça fait pleurer aussi, le dernier épisode m'a fait verser plus d'une larme et a conclu de manière très satisfaisante cette douce première saison, qui aurait suffi à faire mon bonheur.

Alors oui l'image est très lisse et colorée, il ne faut pas s'attendre à une représentation réaliste et dramatique d'un EPHAD mais ce n'est pas vraiment ce que nous vend la série et c'est aussi derrière l'aspect bonbon et carton pâte que surgit d'autant plus les émotions. L'annonce d'une deuxième saison est peut-être le seul défaut et élément surajouté à la conclusion, c'est moins subtil que le reste mais je me réjouis tout de même de retrouver ces personnages et l'écriture de Michael Schur bientôt !


Julie_Molinas
9
Écrit par

Créée

le 7 juin 2025

Critique lue 127 fois

Julie Molinas

Écrit par

Critique lue 127 fois

2
1

D'autres avis sur Espion à l'ancienne

Espion à l'ancienne

Espion à l'ancienne

le 7 juin 2025

Et dire que j'ai failli passer à côté !

J'ai vu passer la série sur une plateforme bien connue il y a quelques mois et ayant reconnu l'un des acteurs phares de The Good Place, elle m'a intriguée. Par contre le titre, l'affiche en mode OSS...

Espion à l'ancienne

Espion à l'ancienne

le 28 nov. 2024

Critique de Espion à l'ancienne par Prinny

Est-ce que c'est fou ? non... Mais c'est une série feel good qui se laisse regarder toute seule.ça aurait été encore plus sympa avec un peu plus d'enjeux.On y reconnaît bien la patte de Michael Schur...

Espion à l'ancienne

Espion à l'ancienne

le 24 nov. 2024

Critique de Espion à l'ancienne par lepetitbreton

Une série sans surprises et au scénario capillotracté, sans prises de risques au niveau des thématiques qui enfoncent des portent ouvertes, tournant autour de la famille, de la difficulté de parler...

Du même critique

Espion à l'ancienne

Espion à l'ancienne

le 7 juin 2025

Et dire que j'ai failli passer à côté !

J'ai vu passer la série sur une plateforme bien connue il y a quelques mois et ayant reconnu l'un des acteurs phares de The Good Place, elle m'a intriguée. Par contre le titre, l'affiche en mode OSS...

14 juillet

14 juillet

le 9 nov. 2016

Emporté par la foule

Eric Vuillard opère un changement de focale avec 14 juillet, il abandonne les récits des notables qui peuplent nos livres d'histoire pour donner la voix au peuple. De cette foule ressortent les noms,...

Petit pays

Petit pays

le 29 oct. 2016

Le Foyer de la Violence

Gabriel, réfugié en France depuis son adolescence n'a rien oublié du Burundi, sa terre natale. Désormais adulte, se considérant comme un exilé sans ethnie et sans partie, il entreprend un voyage au...