Unis au nom du Bien !

Les personnages de cette série ont été écrits et choisis comme pour un casting de Boys Band : chacun a sa particularité, son caractère. Il y a le petit génie hypermnésique à la mère schizophrène, un peu candide mais attachant, qui ne connaît pas bien la vie et qui est fondamentalement bon. Le vieux routier du FBI, désabusé et aguerri, à qui on ne la fait pas, et qui reste fondamentalement bon. Le directeur workaholic dont on devine au visage qu'il a vu l'enfer, le noir issu des banlieues dont la virilité a été assez abîmée, ( violé pendant l'adolescence ), pour qu'il soit devenu fondamentalement bon ; une sage blonde, une brune mélancolique, ( ou une noire dans la dernière saison ), et une petite grosse à la masse hyper attachante qui se (re)construit au travail. Bref, nos profileurs n'ont pas forcément un profil bien épais !

Au début et/ou à la fin de chaque épisode, une citation est sortie de son contexte, et semble vouloir illustrer une morale. Chaque épisode commence avec un meurtre horrible et aboutit inévitablement à ce que l'équipe arrive juste à temps pour sauver quelqu'un des griffes de la mort. Tout se déroule toujours selon un schéma similaire, un fil rouge qui se démêle toujours de la même manière.

On peut ne pas aimer ça... Ou bien au contraire, beaucoup apprécier. C'est mon cas. Je ne prends pas la série tout-à-fait au sérieux, je sais qu'elle est bourrée de clichés mais je m'en fiche, ( ou j'en ris. ) Et je suis particulièrement attentive à la relation entre Pénélope Garcia, ( La petite grosse douée en informatique ), et Derek Morgan, (le beau gosse noir au dos juste monstrueux ! ) D'après moi, un des secrets du succès de la série est là : dans la complicité et le flirt improbables entre ces deux personnages. Car " Criminal Minds ", est moins le récit de la traque de tueurs que celui de personnages venus d’horizons différents, qui s'entendent entre eux parce qu'une chose au moins les réunit : le bien.