Mais où est-ce que j'ai mis mes Fringes ? (Last Episode Remix - Rematage Complet Edit)
Ah... Lost... Série qui se résume pour moi à des mecs sur une colline en train de chercher : Réponse A : Du réseau pour leur portable. Réponse B : Une batterie pour leur portable. Réponse C : Euh, bah, un portable, carrément. Réponse D : La réponse D.
Non je dis ça parce que j'ai jamais voulu voir cette série, à chaque fois que je tombais par hasard sur un épisode c'était des gars en train de chercher un truc pour leur portable sur une colline... Vu que je tenais 30 secondes avant de zapper, autant dire que j'avais une certaine appréhension quand on m'a parlé de Fringe en ces termes (environ) : "Sérieux regarde je te jure tu va aimer !"
Bah... ouais. Carrément. Enfin, pas tout de suite. Ah bah oui, faut se la taper la première saison, avec ces "stand-alone" avec genre un pauvre petit indice de rien du tout, parfois même aucun, concernant la trame générale. Mais bon, c'est comme une bonne soupe, faut que la marmite elle mijote... et que les synapses ils s'activent.
Parce qu'à la fin de la première saison, on fait : "Ah ok, mais en fait c'est pas du tout X-Files quoi." Et : "Mais euh, du coup... attends je regarde le premier épisode de la saison 2 là, parce que, quand même...". Et là, on s'arrête plus. C'est pas compliqué, tous les persos qu'on trouvait quand même un peu fadasse dans la saison 1, parce que ouais le génie fou il est marrant, ouais avec le gamin ils font un bon duo, ouais la blonde elle a l'air moins blonde que ce qu'elle s'évertue à jouer dans la première saison, et ouais Astro, Astrid pardon, est pas totalement inutile, mais bon...
Mais bon rien du tout. En fait la série se sert de la relative "banalité" de ses personnages pour jouer avec leur personnalité et leurs relations tout au long de la série, constamment, presque à chaque épisode.
ET A PARTIR DE MAINTENANT : SPOILER, SPOILER, SPOILER, SPOILER, SPOILER
La révélation de la fin de la première saison, mais surtout le final de la deuxième permettent aux scénaristes de faire partir/revenir/s'intervertir des rôles différents, tout en gardant presque tout le temps le même personnage et donc acteur.
FIN DU SPOIL / FIN DU SPOIL / FIN DU SPOIL / FIN DU SPOIL / FIN DU SPOIL / FIN DU SPOIL
Ceux qui suivent la série comprendrons ce que je veux dire, les autres : attendez de voir le début de la saison 2 avant de vous faire une opinion plus ou moins définitive sur la série. Je sais, c'est beaucoup demander, mais je promets, ça vaut le coup.
Bref, une série qui commence comme beaucoup d'autres avant elles, mais qui tente d'explorer toutes les possibilités que lui offre le Cliff-Hanger de fin de saison 1. Et qui s'en sort avec brio, le premier épisode de la saison 4 sorti hier modifiant encore une nouvelle fois complètement la donne.
ADDENDUM SUITE A LA FIN DE LA SERIE (SPOILS EN TOUT GENRE, VOUS ETES PREVENUS !)
Alors, que dire, au final ?
J.J. a su tirer les leçons de ses erreurs passées. Aidé par une volonté de la chaine à ce que la série ne s'éternise pas pour finir par ne plus ressembler à rien (qui a dit Lost ?), J.J. est obligé, à la fin de la saison 3, de couper court, et donc de changer progressivement le format de sa série.
Les trois premières saisons étaient quand même globalement axées sur des stand-alone même si la trame de fond prenait de plus en plus de place. A partir de la 4e saison, et le "plot" des trois premières ayant été entièrement résolu, il décide de tout chambouler.
Les Observers, qui faisaient leurs la devise de ne pas interférer dans le cours des évènements, et donc semblaient totalement inoffensifs deviennent les grands méchants. Facile ? Certes. Mais néanmoins prenant, et pas dénué de sens, puisque cela donne un sens à leurs apparitions diverses au court du temps. En fait c'est juste des gros sagouins qu'ont tellement pollués leur planète qu'ils cherchent un moment du passé idéal pour venir le conquérir sans que cela n'ai trop de conséquences au niveau du continum espace/temps.
Bon, ok, y a quelques incohérences, notamment dues au fait que la 5e saison n'a eu le droit qu'à 13 épisodes, et qu'au niveau scénar ils ont donc du vachement condenser, et donc parfois faire des raccourcis un peu douteux... Mais bon, l'ensemble des deux dernières saisons reste prenant, on a encore affaire à de "nouvelles personnalités" pour chaque personnage, et pour une fois, J.J. clôt la série de façon magistrale, bouclant la boucle parfaitement. Sans surprises, la fin contient néanmoins tout ce qu'il faut pour conclure les relations entre les divers personnages, trame de fond et même socle sur lequel se fonde toute la série, malgré son propos très "high-techno-geek".
ADDENDUM-DENDUM suite au rematage complet de la série (mais non je ne suis pas un monomaniaque de Fringe qui a du mal à décrocher parce qu'il a plus sa dose, qui a osé dire ça ?), et parce qu'on peut malheureusement (mais logiquement) pas écrire plusieurs critiques d'une même oeuvre sur le site.
Alors en fait, je l'ai déjà dis, mais Fringe c'est juste génial. Et y a un point sur lequel j'ai pas assez insisté. J'ai parlé pas mal des relations entre les persos. Mais en fait ce qui fait vraiment la grosse force de cette série selon moi, c'est l'étude approfondie de la relation père fils essentiellement, et des liens familiaux de façon plus générale. En fait quand on y réfléchit bien, toute la série tourne autour de l'axe "qu'est-ce qu'un parent est prêt à faire pour son enfant ?" Et étant moi même partisan de dire que quand on décide de faire un gosse, on ne doit plus vivre pour soit, mais pour lui, cette série fait vraiment résonner en moi un je ne sais quoi qui... Bref, elle me parle vraiment, et je sais pas si je rajouterais pas un nouvel ADDENDUM-DENDUM-DUM un de ces quatre tellement j'ai aimé.
Merci J.J.
