Une version onirique moderne turque !

ATTENTION : Critique contenant des spoilers !

Découverte au Festival Séries Mania 2021 à Lille, j’ai pu assister à la projection des deux premiers épisodes en avant-première. Série qui sera diffusée en octobre sur sa plateforme turque GAIN, et qui n’a pour le moment aucun diffuseur français.

Hamlet, vous l’aurez sans doute compris est librement inspiré d’Hamlet  de William Shakespeare. Nous suivons ici, sur l’île de Büyükada au large d’Istanbul, Kadir Kesmeci qui par cupidité, assassine son frère Ahmet, un propriétaire de chevaux, et dissimule son crime en simulant un accident. Mais Hazar, la fille d’Ahmet, n’y croit pas. Elle élabore alors un plan insensé pour venger son père et révéler l’identité de l’assassin.

L’abattage des chevaux dans les premières scènes, la soundtrack lourde et sourde. La nuit, puis le jour. Rassemblés dans une fosse, un bandage sur les yeux d’un cheval, un pistolet et un tir. Suivi de plusieurs plans extérieurs de l’île, filmés en drone, et en même temps, un tir, puis un autre, et un suivant, jusqu’à ce qu’enfin, le résultat se montre à l’écran : la dizaine de chevaux abattus de sang froid. Un début angoissant qui donne le tempo à cette série turque.

La réalisation, presque exclusivement en caméra épaule, propose de rendre cette histoire beaucoup plus intime, et cloisonné entre les différents personnages et l’île. **Cette série est visuellement splendide, dû à la beauté de sa photo,** qui semble être accompagnée d’une pellicule très saturé, faisant ressortir la couleur à l’image. Celle-ci fait briller la culture et ce folklore turque étrange.

En somme, et au regard du visionnage de ces deux premiers épisodes, Hamlet réussit le pari de transposer de manière habile le mythe shakespearien dans le monde d'aujourd'hui. Cette version onirique moderne nous transporte totalement dans ce récit. Il me tarde de pouvoir découvrir les cinq épisodes restants, si j’arrive à me les procurer sur internet, autrement, prions pour qu’un diffuseur français se dévoue pour nous la proposer en France (Arte, je pense à toi mon pote).

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