Il ne peut en rester qu’un… mais il en revient toujours d’autres

Si Highlander version série était une épée, ce serait une lame un peu rouillée, mais maniée avec panache par un mec en trench-coat qui aime autant les décapitations que les flashbacks historiques mal doublés.

Le pitch ? Duncan MacLeod, cousin télévisuel de Connor (le héros du film), est un Immortel. Il traverse les siècles, coupe des têtes d’autres immortels (parce que "c’est la règle"), tout en vivant sa meilleure vie entre antiquités, coups de foudre éternels, et combats de katanas au ralenti.

C’est du pur produit 90s :

– Une réalisation dramatique avec musique épique MIDI,

– Des ralentis dignes de clips de Bryan Adams,

– Et une philosophie de vie très "j’ai 400 ans, mais j’ai encore des trucs à apprendre sur l’amour et les portables."

Duncan, interprété par Adrian Paul, c’est un mélange de Jean-Claude Van Damme, chevalier Jedi et prof d’arts martiaux sexy. Il parle doucement, se bat souvent torse nu (même au XVIIe siècle apparemment), et passe son temps à faire des promesses qu’il ne peut pas tenir parce qu’il finira toujours par voir ses proches vieillir… et mourir. (Ou se faire décapiter, ce qui est aussi un classique ici.)

Chaque épisode suit plus ou moins cette formule :

Un Immortel du passé revient.

Flashback sur un duel au sabre en 1782, parfois en perruque.

Tension dramatique avec des dialogues pleins de sagesse millénaire.

Combat dans un entrepôt/parking/toit d’immeuble, avec orage obligatoire.

Tête coupée, effet spécial de l’“éveil”, gros plan sur Duncan qui souffre en silence.

Mais Highlander, c’est aussi un mélange fascinant de nanard et de charme sincère.

– C’est cheap, oui.

– Parfois mal joué, re-oui.

– Mais y a une vraie mythologie, une mélancolie étrange, et ce côté “aventurier immortel romantique” qui a clairement marqué une génération.

Au final, Highlander, c’est une série à cheval entre le kitsch et l’épique, où chaque tête coupée est aussi une métaphore mal coiffée de l’éternité.

Il ne peut en rester qu’un, certes — mais il y en aura toujours un autre pour remettre le trench et rallumer l’épée en mousse.