House of Cards
7.6
House of Cards

Série Netflix (2013)

Voir la série

Kevin Spacey et David Fincher ensemble, ça me fait penser directement à Seven. On peut comparer les deux personnages de Spacey : froid, cynique, méthodique, obstiné, obsédé par sa quête. Mais ça s'arrête là, Francis Underwood est un homme public, entouré, influent (le whip du parti démocrate) et médiatique, il n'a pas été missionné par Dieu pour accomplir sa tâche mais par lui seul.

Et malheur à ceux qui se mettent en travers de son chemin, comme le président élu grâce à lui, [SPOILER ALERT] au lobbyiste des syndicats d'enseignants, au député qui n'a pas été assez fiable, aux représentants qui n'ont pas suivi ses consignes... [FIN DE SPOILER]

Franck Underwood est un génie de la politique, un génie du mal (si vous voulez y voir un lien faites-vous plaisir), campé par un Kevin Spacey au top (sachant que son niveau moyen est déjà très élevé) et des seconds rôles qui aident à maintenir la qualité de la série. Quant au rythme, on se trouve lus face à un film de 12 heures qu'à une série de 13 épisodes, car Netflix a mis en ligne toute la saison en une fois, et on se passe donc de Cliffhangers et d'intrigues annexes.

La rupture du 4è mur est sympathique et originale dans ce genre de série mais pas indispensable sur le fond car on comprend bien les manigances d'Underwood. En revanche elle permet de devenir son confident, de pénétrer dans ce monde de magouille, et ça rend la série encore plus puissante, puisque cela nous force à devenir un rouage du "système".

PS : petite note, la punchline de Canal + "Faites-lui confiance pour vous trahir" selon moi ne convient pas, puisqu'il n'aura aucun mal à vous retourner un impitoyable "sépamoikakomencé"


EDIT 20/09/13 : avec le recul, je me dis que ce n'est pas Frank Underwood le pire presonnage de cette série, mais plutôt Doug Stamper, son bras droit : aucune vie privée (en tout cas pas évoquée), froid, ne pose pas de question, capable des pires coups tordus pour son patron, à qui il obéit aveuglément.

Créée

le 5 sept. 2013

Modifiée

le 20 sept. 2013

Critique lue 705 fois

11 j'aime

spirifer

Écrit par

Critique lue 705 fois

11

D'autres avis sur House of Cards

House of Cards
Nolwenn-Allison
9

I have no patience for useless things...

...Et cette série est bien loin d'être une perte de temps, étant donné ce que les 13 épisodes de la 1ère saison nous offrent ! Que ce soit la mise en scène, les relations entre les personnages ou la...

le 4 juin 2013

77 j'aime

18

House of Cards
KingRabbit
5

J'abandonne...

Bon gré mal gré, j'essayais de boucler cette série, j'en suis arrivé péniblement au début de l'épisode 8, mais je pense que je vais abandonner et ne pas aller plus loin tant rien ne m'a véritablement...

le 23 mars 2013

54 j'aime

14

House of Cards
TWazoo
5

Laissez-nous réfléchir !

Sur le papier, House of Cards promet monts et merveilles : David Fincher, Kevin Spacey, Robin Wright, une plongée réaliste au coeur du système politique américain et la vengeance insidieuse d’un...

le 4 mai 2013

43 j'aime

6

Du même critique

Maus : L'Intégrale
spirifer
10

Des Souris et des Sous-Hommes

Art Spiegelman, auteur de BD, veut raconter le parcours de son père, Juif polonais, depuis ses années 30 prospères jusqu'à son retour du camp d'Auschwitz. Il explore le passé de Vladek, dans de long...

le 20 nov. 2013

33 j'aime

22

Shining
spirifer
9

Danny ze Lloyd

Fan du bouquin, j'avais entendu et lu que le film ne le respectait pas du tout. Ca m'a gêné en l'apprenant, mais au visionnage je suis passé outre, tant l'histoire est différente, le sujet...

le 24 juil. 2013

33 j'aime

6

Pourquoi j'ai mangé mon père
spirifer
10

Pourquoi j'ai mangé ce livre

Il fallait une oeuvre à laquelle je porte un attachement particulier pour ma 100è critique. Il s'agit d'un livre que j'ai eu à lire en 3è, en français, et que je n'ai jamais vraiment reposé. Ce livre...

le 28 nov. 2013

27 j'aime

1