Une sublime histoire pleine de profondeur.
On s’attache rapidement aux différents personnages qui ont chacun un destin très particulier. Ce profond drame familial est plein de rebondissement, qui donne des couleurs au scénario. L’intrigue est bien construite et le dénouement inspire, avec des vertus tels le pardon et l’amour.
On peut critiquer la pluie permanente de pétales de cerisiers dès lors qu’il y a une scène avec la maison d’enfance du héros, bien que ce soit beau. Dommage aussi selon moi : la fin on reste un peu sur sa faim. Comme c’est parfois le cas avec les séries coréennes, ça se termine malheureusement un peu en queue de poisson. Un petit manque de conclusion.
C’est d’ailleurs aussi le cas côté romance : celle-ci est discrète, sans jamais vraiment être concluante. Un peu déçu de ce côté, même si un fond de romance est présent et alimente l’histoire de façon pertinente.
Le thème du cambriolage créé un suspense et une atmosphère propre à la série avec de belles scènes d’infiltration et la créativité d’Iljimae pour parvenir à ses fins. C’est une facette importante de la série.
Le thème Maître/disciple est aussi présent, sans être au centre de l’histoire toutefois. Mais ça donne malgré tout une petite dimension Maître/padawan qui est présente dans « les grands classiques » du cinéma. Ici, cependant, on trouve également cet aspect dans la relation Parent-Enfant, ce qui ajoute une touche d’originalité.
Le personnage principal est très attachant. Bien qu’au départ il paraisse peu futé, lorsqu’il en apprend davantage sur son identité, il devient plus investi, plus mature et l’on s’attache très vite à son côté jovial, son courage, sa sensibilité et sa créativité. La découverte de son identité propre transforme littéralement le personnage.
En conclusion, c’est une série poignante où l’on s’attache non seulement à la situation bien particulière d’Iljimae, mais en réalité de toute sa famille, et même au-delà, de la situation du peuple coréen de l’époque Joseon qui souffre des injustices sociales. L’injustice touche chacun de ces trois niveaux et le choix pris ici inspire : face à l’injustice, le cœur laisse de côté rancœur et vengeance pour rendre justice avec amour et pardon.