Jeu, set et match ! 2
6.7
Jeu, set et match ! 2

Anime (mangas) (1988)

Il existe plusieurs séries Ace wo Nerae, ou Jeu, Set, et Match en Français. Quatre, pour être précis. En France, nous n’avons longtemps eu que la première série, la plus connue, jusqu’à ce que l’éditeur IDP ne sorte un coffret proposant Ace wo Nerae 2, qui malgré son nom correspond à la 3ème partie. S’il est indispensable de connaitre Jeu, Set, et Match pour disposer des bases de l’histoire, l’absence du second anime ne se ressent pas trop, même si nous noterons l’apparition d’un personnage important, dont les tenants et aboutissants restent aisément compréhensibles.
Je ne m’explique pas ce choix de l’éditeur français. Si je devais trouver une logique, ce serait car le second anime ne fait pas spécialement avancer l’histoire, tandis que ce Jeu, Set, et Match 2 adapte la partie la plus connue du manga, celle dont s’inspira le studio Gainax pour créer son Top wo Nerae.

Ace wo Nerae raconte comment un célèbre joueur de tennis, Jin Munakata, devient entraineur à Nishiko, un lycée réputé pour la qualité de son club. Contre toute attente, malgré la présence de l’étoile montante de la discipline Reika Ryûzaki, il concentre tous ses efforts sur une débutante, Hiromi Ôka, avec pour objectif d’en faire une championne.
Jeu, Set, et Match 2 se déroule 3 ans après les événements de la première série, tandis qu’une Hiromi sans rivale parmi les juniors commence à faire son trou sur la scène nationale et internationale. Nous retrouvons ses amis du club de tennis de Nishiko, tous entrés à l’université, ainsi qu’une petite nouvelle, la demi-sœur de Jin Munakata et elle-même joueuse de talent.
Produit en 1988, soit 10 après la seconde série, Jeu, Set, et Match 2 est composé de 13 OAV, un format qui commençait alors à prendre de l’ampleur. Ce n’est certainement pas un hasard, non seulement car cet anime se destine probablement aux adeptes de la licence (donc à un public prêt à payer pour cette suite), mais aussi et surtout car il permet de proposer un contenu plus adulte, plus mature, indispensable pour adapter le passage le plus poignant du manga.

Nous sommes en présence d’un shôjo sportif, genre bien particulier qui suggère que le sport ne sera pas la seule préoccupation des protagonistes. En effet, des ellipses et des matchs plutôt courts nous prouvent que le propos ne réside pas dans le seul tennis, d’ailleurs décrit dans la série plus comme un moyen de s’épanouir que comme une fin en soi. Toutefois, cela n’empêche pas les phases de compétitions et d’entrainements d’avoir été travaillés de manière à les rendre les plus palpitants possibles, notamment grâce à une musique rythmée qui semble empruntée à Saint Seiya. L’animation est fort heureusement bien meilleure que dans la série de 1973. Et puisque nous parlons de technique, c’est avec plaisir que nous retrouvons le majestueux duo Sugino/Dezaki, ce-dernier recourant à son style de réalisation habituelle, et nous offrant au passage quelques scènes de toute beauté ; je me souviens en particulier d’une décomposition de mouvement au moment de servir, absolument sublime.

Mais comme indiqué tantôt, cette série ne s’arrête pas au sport. Elle nous parle avant tout de la perte d’un être cher, d’acceptation, de la volonté de vivre nécessaire pour traverser cette épreuve. Cette composante humaine et dramatique la rend infiniment plus poignante et mémorable que le premier anime, qui dans le fond nous parlait juste d’une joueuse de tennis déterminée mais en proie à la mesquinerie de ses camarades.
Jeu, Set, et Match 2 est une série tragique, mais aussi une série qui fait mal. Elle nous touche peut-être moins par la mort que par les réactions poignantes des vivants. Pourtant, elle est aussi porteuse d’espoir ; ses personnages sont des passionnés, des battants, des êtres profondément attachants mais aussi profondément humains. Comme le dit un d’entre eux, il faut savoir accepter la mort, comme il faut savoir accepter la vie.
Sans aucun doute le meilleur anime que j’ai vu depuis le début de l’année 2013, il me laissera un souvenir impérissable.
Ninesisters
9
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le 15 mars 2013

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Ninesisters

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