Me voici donc face à la partie 5 de jojo découverte tout récemment en animé.
Suit-elle cette évolution bénéfique qui fait que chaque partie était un peu meilleure que la précédente ?
La réponse est en demi teinte car il y a du renouveau indéniable dans cette partie, voulant toujours développer un peu plus l'univers et créer de la continuité entre les arcs mais elle comporte aussi hélàs un certains nombres de faiblesses qui selon moi la rendent légèrement moins marquante que la partie 4.


On suit donc un nouveau Jojo ou plutôt Giogio, Giorno Giovanna, fils de Dio qu'il a eu avec le corps de Jonathan, qui vit en Italie et qui aspire d'intégrer une mafia toute puissante dénommé "Passionne". Il devra traverser un certains nombres d'épreuves qui l'encourageront non pas seulement à faire partie de cette organisation criminelle mais à également démasquer le boss et le vaincre. Il sera (comme d'habitude dans Jojo) accompagné d'une brochette d'acolytes tous plus charismatiques les uns que les autres afin d'atteindre cet objectif et pouvoir enfin règner pacifiquement en temps que parrain vertueux et magnanime sur toute l'Italie.


Vous l'aurez compris, dans cette partie 5, on se retrouve plongé dans l'histoire sordide de la mafia Passionne qui à l'instar des films de gangster, règne durement sur la population en vendant de la drogue etc et dont l'état s'est dégradé à cause d'un boss impitoyable et immoral qui fera office de boss final. Evidemment nous sommes dans Jojo et tous les principaux acteurs de cette organisation sont des manieurs de stand tous plus tarabiscotés les uns que les autres. De quoi une fois de plus, s'apercevoir à quel point Araki est doué pour mettre en scène des combats toujours plus cérébraux, où ce n'est pas forcément le plus fort qui l'emportera mais bien le plus malin.
C'est donc dans la digne continuité de Diamond is unbreakable que Araki poursuit son oeuvre où les capacités des stands se complexifient un peu plus, étant même parfois difficiles à suivre ou à comprendre, le tout à un rythme extrêmement tendu (très peu de temps morts) où nos héros seront attaqués de tous les côtés. Malgré cette succession d'action, l'auteur n'oublie pas non plus le dépaysement en proposant cette aventure sous forme de roadtrip effréné qui nous permettra découvrir des villes et paysages emblématiques de l'Italie.


La vitesse du récit amène aussi son lot de défauts. Difficile en effet de s'attacher à toute la bande de héros, même si Araki parvient tout de même à nous dresser leurs backgrounds, plus ou moins fouillés.
Les combats sans temps morts, d'un enjeu toujours équivalent (la vie ou la mort) les mettent dans des situations qui ne les permettent pas d'évoluer ou de montrer différentes facettes de leurs personnalités, demeurant par ailleurs assez attachants grâce à quelques gags et situations bien pensés.


Le lien avec les précédents arc est présent avec l'apparition une nouvelle fois des flèches créatrices de stand ou du lien de parenté avec un adversaire passé et pas des moindres, Dio. Hélàs, la référence s'arrête là, même si on peut noter des traits de caractères similaires entre Giorno et son père qu'il n'a pas connu comme une certaine froideur, son désir de règner sur quelque chose, et parfois sa cruauté qui à la différence de Dio, sera toujours justifiée moralement, ne punissant sévèrement que ceux qui le méritent. On a aussi le retour d'un personnage emblématique de la série, Polnareff qui sera malheureusement sous exploité ainsi qu'une brêve apparition de Koichi et Jotaro en tout début de partie mais qui ne servent que d'introduction au nouveau Jojo.


Les pouvoirs de stand évoluent aussi avec l'apparition des stands "Requiem", à savoir des stands déjà existant transpercés par une flèche et qui donnera lieu à beaucoup de théories de fans dans lesquelles je ne rentrerais point, trop complexe.


Mais le pire point de la partie est bien son antagoniste principal, à savoir Diavolo, le boss de la Passionne et surtout son chara-design explosé au sol. Je n'ai pas compris ou pas adhéré à ce qu'Araki voulait nous raconter à travers ce personnage aux pouvoirs terrifiants et souffrant aussi d'un trouble de la personnalité. Aussi je n'ai pas vraiment adhéré à son origine qui en fait une sorte de diable "humain" plus que mystérieux qui finalement ne raconte pas grand chose, à part qu'il est très très méchant et surtout mentalement très atteint.


Heureusement le récit est toujours aussi bien mené, même si on respire moins que dans la partie 4 et le sous-texte reste bien présent et de qualité. Il est question ici de la Destiné des êtres, de leur possibilité à changer leurs destins et les limites de cela. Cette réflexion est menée d'une main de maître ce qui redore le blason de cette partie, toujours aussi agréable à suivre.

uther
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le 8 janv. 2022

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uther

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