Une vérité sans certitudes

Netflix se spécialise également sur des documentaires - ici 8 épisodes d'une heure - traitant d’événements dramatiques. Et c'est peu dire que la disparition de Maddie Mc CANN en 2007 contient tous les ingrédients d'un histoire folle, démente dans l'ampleur qu'elle prendra, aux rebondissements sans fin, laissant toutefois la spectateur au final dubitatif sur ce qui s'est réellement passé.

Car cet enlèvement est un condensé de tout ce qu'il ne faut pas faire si on veut faire évoluer une enquête dans le bon sens, celui de la recherche de l'enfant.

Des médias hystériques. Des réseaux sociaux balbutiants, ou tout le monde découvrait le plaisir de dire les pires horreurs. Des faux coupables à la pelle. Des révélations hallucinantes

Des parents anglais antipathiques au possible, sans émotion (le mari au prétexte qu'il est chirurgien) apparemment insensibles et manipulateurs

Des parents d'ailleurs méprisant pour les flics de ce qu'ils estiment être un pays du tiers-monde, un inspecteur principal qui a trop vu l'inspecteur Harry, et ne démord pas de son hypothèse de départ, celle de la culpabilité des parents (au point d’arrêter les recherches de maddie...), une fuite désordonnée des parents McCann après deux interrogatoires poussés (en laissant leur fille au Portugal diront leurs accusateurs), des témoignages bancals

Mais, et c'est la force de la série, le délire continue quand un bienfaiteur et richissime homme d'affaires les aidera, mais ne fera que les enfoncer dans l'ignorance

Bref, la série se clos sur l'affirmation de l'innocence des Mc Cann (j'ai encore des doutes), et la quasi certitude de l’enlèvement de Maddie par un réseau pédophile, renseigné de l'absence des parents par une incroyable maladresse - l'enregistrement d'une réservation d'une semaine au restaurant en face de la maison ou dormaient les enfants, le livre des réservations faisant mention de la nécessité de servir le groupe des amis des Mc cann à 20 h 30 car les enfants "étaient seuls" dans leur résidence...