Fidèle mais c'est tout.

L'adaptation est bien fidèle au livre certes mais mon dieu que le jeu d'acteur est terne et insipide. Si bien que je me suis demandé si ce n'est pas lui qui à été enfermé au château d'if ! Tous les comédiens jouent sur la même tonalité et lorsque les hauts sentiments frappent certains personnages, le ridicule surgit mettant mal à l'aise le téléspectateurs. À titre d'exemple: le duel entre Monte-Cristo et et le comte de Morcerf / la tentative d'assassinat sur Villefort / la mort de Caderousse et j'en passe.
Il n'y a que l'interprète de Danglars (Roger Dumas) qui vaille le coup d'être suivi, peut-être. Pour l'histoire que raconte "Le Comte de Monte-Cristo", l'intensité se doit de se manifester, il en est rien. Qui sait peut-être que le réalisateur (Denys de La Patellière) s'est contenté d'enchaîner les scènes coups sur coups, sans s'arrêter sur les énormes manquement ?

Heureusement que décors, costumes et maquillages évitent le désastre absolu de cette mini-série.
Frustrant quand on voit à quel point l'œuvre filmique respecte l'adaptation romanesque...

La musique est bien marquante, assez pour qu'elle puisse être fredonnée à voix basse ou dans sa tête (un temps soit peu que l'on soit romantique) Carlo Savina et Nino Rota on su faire leur part du travail.
Dans le cas de cet arrangement télévisuel, nous avons la preuve qu'une tâche trop visible dans une œuvre ternie irrémédiablement cette dernière. Décolorant, par la suite, l'humeur du spectateur qui se met à éprouver les cauchemars de l'artiste de scène (Endormissement, toux, huées, départ précoce). Heureusement, pour eux, que l'on ne se trouve pas au théâtre.

Jacques Weber dans ses quintuples personnages à fière allure pourtant mais la variation vocale est inexistante... Sans doute était-il meilleur dans son adaptation personnelle sur les planches de Nice en mille neuf cent quatre vingt huit.

Quoi qu'il en soit, le roman, dans son format papier, est largement plus expressif et marquant que cette adaptation internationale qui aurait pu être quelque chose de mémorable, mais qui s'est retrouvée étouffée comme une des victimes agonisant sous le poison d'Héloïse de Villefort.