Zen-attitude pour prendre de l'altitude

Une recette gagnante aux savoureux ingrédients...

Des professions-vocations essentielles parfois méconnues, des pratiques culturelles souvent séculaires, des rencontres humaines originales & leurs témoignages empreints d'humanité teintée d'humilité (antithèse de la stupidité), mêlés à la découverte de nombreux lieux insolites qui évitent autant que possible les sentiers battus & surfréquentés par les clichés touristiques occidentaux.

Quant aux spécificités japonaises & attractions incontournables, elles sont abordées sous un angle différent pour éviter de tomber dans la banalité, à l'image par exemple d'un "docteur des sources", lorsque le sujet des Onsen (bains chauds traditionnels d'origine géothermique) est abordé dans l'épisode 1.

Les paysages souvent magnifiques & parfois époustouflants sont une invitation, que dis-je... une ode, au voyage intérieur, bien meilleur pour la biosphère qu'un pathétique aller-retour en avion qui exploserait ton bilan carbone annuel (quota d'émissions individuel maxi = 1 à 1,5 tonne équivalent CO2/an, CQFD).

En effet, pourquoi aller là-bas, surtout en coup de vent, alors qu'on peut largement s'inspirer de ces modes de vie, +ou- traditionnels selon les cas, qui recèlent des astuces pleines de bon sens pour les adapter & les transposer ici, chez nous (désherbage sélectif avec des canards ou des ovins de champs cultivés sans pesticides puant la mort ou lâchés d'alvins de saumons dans la rivière voisine d'une pisciculture, apparemment oxygénée de façon naturelle).

Bien sûr, tout ce qui nous est (fort bien) présenté donne très envie de s'y rendre mais n'est-ce pas le propre d'une promotion réussie.

Un des paradoxes du Japon concerne la difficulté à y immigrer du fait d'un fort sentiment d'insularité, alors que sa balance démographique est négative & que l'exode rural des jeunes est important.

Idéologie ultra-moderniste des grandes mégalopoles oblige, on n'est pas à l'abri de croiser certaines aberrations (poissons frais expédiés à l'étranger par avion, what the fuck ?!).

Les escales en ville permettent par ailleurs de se rendre compte que le ciel de Tokyo ou Osaka est moins pollué que celui de Paris, Lyon ou Marseille, pourtant bien moins peuplée (& paf le gazole).

Mais, in fine, une fois le visionnage terminé, un indéniable sentiment de plénitude se dégage globalement de cette œuvre bienfaisante imprégnée de shintoïsme, taoïsme & bouddhisme, j'imagine que c'est le but recherché par ses auteurs, objectif atteint dans le (900/)1000... d'où la notation.

5 parties complémentaires comme les 5 doigts de la main, les 5 sens ou les 5 éléments (la terre, l'eau, le feu, le vent & le vide) particulièrement bien mis en valeur ici.

Subarashii...