En bazardant ses principaux protagonistes très tôt, la série cherche un souffle nouveau, sans doute poussé et provoqué par l'époque contemporaine et ses préoccupations sociales.
Les quelques clins d’œil aux précédentes éditions servent l'atmosphère recherchée. Avec quelques flashbacks évoquant des aventures d'autrefois, on comprend qu'il est fini le temps des guerres lasses, où, tous chargés de virilité et de fureur, un héros bon et fort déjouait encore et encore les plans d'un machiavélique seigneur de la destruction, jamais découragé par ses échecs perpétuels.
Désormais, on se doit d'offrir une impression de profondeur. Donc, si le monde est toujours confronté à une menace, évidemment la pire qu'il ait connue, il ne faut pas pour autant en oublier les tiraillements qui comptent vraiment: les luttes intérieures qui émeuvent nos nouveaux héros.
On appréciera ou pas si les scénaristes parviennent à rendre ces émotions et ces conflits intérieurs crédibles et pertinents - ce qui n'est pas simple à réaliser en si peu d'épisodes.
En se jouant des codes associés, la production apporte quelques twists qui rendent l'ensemble appréciable par les néophytes, et peut-être quelques nostalgiques (en tout cas ceux qui n'auront pas été perdus par cette mise au goût du jour).
Si le design donne du coffre à l'univers déployé, l'animation n'est pas particulièrement transcendante.
On verra la prochaine fois, qui vaincra ses démons intimes pour devenir maître de son destin. Et, éventuellement, de l'Univers.