”Les Revenants” m’a réconcilié avec les séries françaises.
Peu habitué aux séries made in Canal +, je me suis enfin lancé dans l’aventure. En effet, j’ai fait l’impasse sur toutes les sorties françaises depuis pas mal d’années maintenant. J’ai donc loupé “Braquo“, “Pigalle la nuit” et j’en passe. Dans mon entourage, j’en ai pourtant entendu du bien. Allez hop, je commence donc avec cette première saison de la série : “Les Revenants“.
Et là, très belle surprise, j’ai accroché de suite. En seulement huit épisodes de 52min, Fabrice Gobert nous entraîne dans une série composée de mystères qui navigue entre fantômes et zombies. On lui reprochera justement de nous donner beaucoup trop d’énigmes qui ne trouveront aucune réponse dans cette première saison. C’est justement pour encore plus nous faire baver. La série “Lost” nous en avait mis plein la gueule dans le genre pour au final se finir en eau de boudin avec 50 questions non résolus. J’espère que ça ne va pas prendre le même chemin. J’ai aussi envie de faire un parallèle avec la série “Six Feet Under“. Une série qui se déroule très lentement avec peu d’actions mais qui fait se poser des questions sur la façon dont on réagirait dans ces circonstances. Les revenants jouent aussi cette carte. On se pose beaucoup de questions sur nous-même. L’écriture est très fine et intelligente. Certes, les fanas de gore, d’actions et de combats n’en auront pas pour leur argent. Mais l’ambiance, la musique (signé Mogwai dont le générique fait beaucoup pensé à un mix de celui de Dexter et True Blood, ce qui marque déjà l’ambition et les influences) et l’imagerie un peu grise, terne qui s’en dégage vous plonge dans un univers pré-apocalyptique. On sait qu’il va se passer des choses peu communes mais on ne sait pas vraiment quoi.
On en apprend petit à petit sur les personnages, sur leurs vies, leurs caractères. Tout se met en place très lentement. On prend le temps. J’aime beaucoup car ce n’est pas du superflu. Chaque rôle a l’air important pour la suite. Rentré dans sa vie apporte un plus à l’ambiance. On cerne mieux les gens pour comprendre leurs réactions. La deuxième partie prend un peu de vitesse, nous glace un peu plus. La réalisation est très soignée bien que certains plans soient un peu trop clichés (Spoiler alert : Je pense notamment au zombie dans les toilettes vers la fin). On sent que ce n’est pas la grosse machinerie américaine derrière tout ça. On ne va pas avoir le droit à des effets spéciaux de fou et du coup, on arrive à rester dedans car on garde un certain réalisme.