D'un autre côté, avec un tel titre, on aurait pu s'en douter. Ce que j'ai moins compris, c'est la raison pour laquelle Netflix l'a catégorisé en série dramatique. J'imagine que toute cause féministe est un drame et se doit d'être pris au sérieux. Moi je veux bien, mais dans ce cas, fallait pas partir sur de la satire.
Bon, l'histoire est assez simple, et inspirée de faits réels : en 1883, Lidia, qui vient d'être inscrite au barreau de Turin, est radiée parce qu'une femme ne peut exercer comme avocate. Elle entre donc comme assistante dans l'étude de son frère Enrico, et n'en fait rapidement qu'à sa tête (qui en doutait ?) en investiguant sur des affaires plus ou moins sensibles pour l'époque.
Castigat ridendo mores.
Cette série, c'est du Molière de notre époque. Les personnages sont poussés à l'extrême du cliché, ce qui provoque des situations incongrues qui doivent faire rire. Et pendant qu'on rit de l'absurdité des situations patriarcales auxquelles Lidia est confrontée, on se dit "Ah oui, c'était comme ça à l'époque, c'est vrai".
Alors avec une telle intention, Lidia fait sa loi n'a pas besoin d'être une reconstitution historique fidèle, ce qu'elle n'est en effet pas, même si les décors sont très réussis. Elle n'a pas besoin non plus d'avoir une grande profondeur, puisque la dénonciation est évidente, et en effet elle ne l'est pas. C'est la comédie du jeudi soir, celle qu'on se regarde entre filles (16+ quand même, Miss Lidia est une femme très libérée au lit) pour se marrer de la stupidité des hommes avec un bon pot de crème glacée.
Ca ne casse pas trois pattes à un canard, mais dans son genre, c'est bien fait. Alors pourquoi pas ? Y a pas de mal, parfois, à manger de la crème glacée le jeudi soir. Mais les empreintes digitales, vraiment, c'était trop.