La guerre de Tokyo, mais sans les goules

Adaptation d’un jeu de cartes (oui, comme Yu-Gi-Oh), Lord Of Vermillion est un animé d’action assez générique, qui accumule les clichés et apprécie rusher son intrigue et ses personnages, en plus d’une animation au rabais. Mais étrangement, j’y trouve deux-trois qualités.
Lord Of Vermillion raconte la vie de Chihiro, un étudiant qui vit à Tokyo avec le traumatisme d’avoir tué son père étant petit. Un jour, la capitale japonaise est victime d’un étrange son et d’un brouillard rouge qui fait disparaitre les gens et apparaitre des créatures sanguinaires. S’en suivra une guerre entre trois factions pour décider du destin de la ville et du monde, avec au centre notre héros plein d’indécision à la Kaneki Ken. Dès le début, on sent que le matériau de base ne propose pas un background très solide. D’épisode en épisode, les relations entre les personnages sont terriblement bâclées, certains d’entre eux ne sont vraiment que des plots présents pour se sacrifier à un moment utile. Les origines de cette guerre, de ces factions, en gros les bases ne sont à aucun moment poser. Donc on voit apparaitre à droite, à gauche des combattants qui nous sont dits présent depuis le début mais qu’on vient à peine de rencontrer à l’épisode 10, comme le grand villain pianiste surcheaté… On a aussi droit a une bonne salve de clichés, avec le perso principal tiraillé par les remords et le passé, une love interest qui revient de ce même passé mais qui est aussi une ennemie, des mini-twists fait pour ramener un peu de piment a une intrigue trop éparse, une guerre qui concerne toute la ville mais quid des habitants de Tokyo qu’on voit juste pour se faire massacrer en grand nombre… Mais, dans ces défauts, j’ai trouvé intéressant le fait que l’animé tiennent ses promesses : c’est une guerre, il y a donc des morts dans des combats de chaque côté, c’est stupide et c’est montré comme tel, chaque camp a ses ambitions personnelles et égoistes, il y a des bribes de manipulations. C’est bien sur cet aspect-là, dommage que le reste soit tant bâclé.
Parce qu’autant dans le fond, j’y ai vu du positif, dans le visuel, je n’ai rien trouvé. Comme le laisse penser l’affiche, c’est de l’animation bas de gamme, pour être honnête. L’action est super molle, les décors sont fades, les personnages d’arrière-plan nous offrent des expressions faciales uniques, on a droit à des scènes réutilisées dans les combats qui sont trop flagrants. Enfin, ça n’est même pas horriblement moche, c’est juste mou et extrêmement fade. Rien a dire d’intéressant la-dessus.
Lord Of Vermillion, c’est comme je m’y attendais un animé oubliable, visuellement et narrativement, mais qui m’a semblé prendre la peine d’essayer de faire quelque chose d’intéressant, au moins dans son écriture.