Si Lucifer était un péché capital, ce serait la gourmandise… pour le drama, les punchlines et les enquêtes policières qui tombent du ciel plus vite que les anges déchus.
Le concept est délicieusement absurde : Lucifer Morningstar, roi des enfers et amateur de whisky hors de prix, décide de prendre des vacances à Los Angeles et d’ouvrir un club chic. Mais comme il s’ennuie vite, il devient consultant pour la police et aide à résoudre des meurtres en posant des questions existentielles aux suspects… tout en les charmant avec son charisme de démon.
Le gros point fort de la série, c’est Tom Ellis, qui porte le show sur ses épaules avec un mélange parfait d’arrogance, d’humour et de vulnérabilité bien cachée. Chaque réplique est une masterclass de sarcasme, et voir Lucifer jouer les détectives en costard trois pièces tout en méprisant la nature humaine est un vrai plaisir coupable.
Mais voilà… Lucifer, c’est aussi une série qui s’essouffle vite avec son format procédural. Chaque épisode = un meurtre random → Lucifer balance une punchline sur l’Enfer → La détective Chloe Decker lève les yeux au ciel → Ils résolvent l’affaire → Mini-avancée sur l’arc surnaturel. C’est fun, mais au bout de quelques saisons, ça devient un peu répétitif.
Ajoute à ça des sous-intrigues qui partent parfois en freestyle complet, des arcs angélico-démoniaques qui se prennent un peu trop au sérieux, et une dernière saison qui fait plus de fan-service que d’écriture cohérente, et tu as une série qui aurait mérité un peu plus de rigueur dans son chaos.
Malgré tout, Lucifer reste un divertissement diaboliquement addictif, porté par un personnage principal qui transforme chaque scène en one-man-show. Un show qui prouve que même le Diable peut devenir un héros… tant qu’il a du whisky et une bonne punchline sous la main.