Los-Angeles ? Satan l'habite...

Un beau jour (ou peut-être une nuit) Lucifer, l'Ange de la Nuit, le Tourmenteur, Le Grand Pêcheur, décide que l'Enfer ça commence à bien faire et que puisqu'il s'y ennuie à mourir (ce qui est quand même la preuve de son inextinguible lassitude vu qu'il est immortel) il va prendre des vacances.
Non, pas à la Bourboule, mais à Los-Angeles...

Lucifer a une psy (comme tout le monde à LA) qu'il paye par de furieuses parties de mambo horizontal (pas comme tout le monde à LA).
Lucifer tient une boite de nuit, et Lucifer a des ennuis avec son petit personnel (ses démons tourmenteurs s'emmerdent un peu à servir des mojitos et des gins toniques plutôt que de danser nue en flagellant les pêcheurs).
Lucifer a des pouvoirs mais qui ne marchent p*tain de pas sur cette inspectrice (ce qui ne l'empêche pas de vivre, mais l'agace un peu quand même, d'ailleurs il va en parler à sa psy à la prochaine séance), la gamine de l'inspectrice l'ADORE positivement au grand dam de sa mère (mais lui il aime pas les enfants, il ne comprend définitivement pas pourquoi cette môme s'accroche comme ça sur lui, elle ne risque pas de lui refiler des poux ou des maladies au moins ? Il faudra qu'il demande à sa psy), mais tourmenter l'inspectrice pour s'immiscer dans ses enquêtes et punir les coupables semble être un moyen pour lui de transférer ses frustrations et de faire la paix avec lui-même et ses problèmes d’œdipe (après tout, "Papa" l'a quand même coincé dans un rôle pourris aux enfer) en tout cas, c'est ce que dit sa psy...

Les pouvoir du Grand Lulu ne marchent pas sur l'inspectrice (Twilight ?!?) mais cela ne définit heureusement pas la série (ouf, pas Twilight), c'est plutôt comme la mouche du coche : Lucifer vit très bien avec, même si parfois il trouve que c'est un peu culotté de la part de l'ancienne actrice de "Lycée Jacuzzi" (oui, l'inspectrice a eu une vie avant la police, et elle aime pas qu'on lui rappelle ce monument du cinéma dans lequel elle s'est fourvoyé du temps de sa folle jeunesse) de n'être ni sensible à ses pouvoirs de suggestion, ni sensible à son charme. C'est vrai, sur quelqu'un de moins assuré, cela pourrait créer des complexes... Les enquêtes sont sympathiques sans plus, mais tout le charme de la série n'est pas là : La série est délicieuse du fait des interactions de Lulu avec le reste du monde. Son inspectrice, sa psy, son petit personnel, les pêcheurs, les victimes... Lucifer traverse tout ça avec une allure de connard magnifique, qui parfois s'arrête de badiner, tout surpris qu'une chose ne se plie pas à sa volonté, mais ne s'en inquiète pas (après tout il a une psy, elle est là pour régler ce genre de chose), et repart traverser Los-Angeles avec son charme flegmatique et son adorable accent britannique.

Bref, une série sans prétention mais qui se laisse suivre avec plaisir et vous arrache sans prévenir des sourires aux moments les plus inopportuns, parce-que Lulu ne ment jamais, ne cache jamais ce qu'il pense et que son inspectrice ne lâche rien et n'accepte d'ailleurs pas que Lulu pète de travers durant ses enquêtes (ce qui le surprend toujours : après tout il est brillant et efficace, pourquoi est-ce qu'elle ne le remercie pas de grenouiller ainsi sur ses scènes de crimes il ne le comprend toujours pas, faudra qu'il demande à sa psy...)