Machine Gun Killeuse

Machine est une tentative audacieuse de mêler la pure série B avec ses personnages- archétypes et ses histoires décomplexées et fun au réalisme social. Est-ce que c'est réussi ? Je dirais à moitié. La série peine à se mettre en route.La faute à une écriture un peu trop légère sur les personnages secondaires issues du contexte social. Les ouvriers, la syndicaliste, le personnage de Joey Starr, le maître aveugle,

la gentille femme de ménage, ça sent un peu le remplissage et les personnages trop rapidement définis qui peinent à exister. Et la coup rasta de Margot Brancilhon pas évidente à porter. Au départ, la greffe prend difficilement. Mais les combats suscitent l'intérêt par leurs qualités. On y sent un vrai amour du Cinéma Hongkongais et des leurs chorégraphies. la force et le charisme du personnage de Margot Brancilhon explose dans ces séquences. On la sent vraiment impliqué, le montage n'est pas ultra-cut pour masquer les carences des acteurs. Non, on les sent tous à fond et très sérieux dans leurs scènes, Margot Brancilhon en premier et l'attitude Badass de Machine dans ses scènes est juste... Iconique. Le réalisateur se permet des plans séquences sur certains combats et P'tain ! Ça fait du bien de voir ça, la scène dans le camion, sur le toit, le final boss sont des grandes réussites. J'ai trouvé les combats plus réjouissants que ceux des John Wick (un peu trop chorégraphiés et lisses à mon goût). Il faut vraiment féliciter @manulanzi, le chorégraphe et coordinateur des combats. En plus de Margot qui créait un personnage ultra-cool qu'on a envie évidemment envie de revoir. Enfin, au delà de ça, la série décolle à part du troisième épisode, trouve son rythme, son univers et sa façon de nous raconter son histoire. Les personnages secondaires prennent un peu d'épaisseur et s'insèrent finalement assez bien dans la mythologie que les auteurs mettent en place. Cette série transpire un amour profond et sincère de la série B qu'elle greffe à coups de savates dans la tronche et de cassage de bouche dans le cinéma de réalisme social français ! C'est réjouissant, un poil instructif et on a vraiment envie de voir la suite.